Le rétablissement de la retraite proportionnelle sans condition d’âge semble être désormais inscrit parmi les revendications de l’Union générale des travailleurs algériens (UGTA). Le secrétaire général de cette organisation syndicale, Salim Labatcha, a réitéré son attachement à la réouverture de ce dossier qui doit se faire, selon lui, maintenant que la nouvelle Assemblée populaire et le nouveau gouvernement sont en place.
S’exprimant, lors du coup d’envoi de la campagne de vaccination des adhérents de l’UGTA donné hier depuis la wilaya de Mascara, Labatcha a qualifié d’ «injuste» la loi exigeant au travailleur d’atteindre l’âge de 65 ans pour pouvoir prendre sa retraite. Il a expliqué que cette loi ne prend pas en compte les années de travail accumulées après les 32 ans de service, et qu’il n’était pas alors normal d’exiger à ce que l’âge du départ à la retraite soit à partir de 65 ans.
Labatcha a tenu à rappeler, dans ce contexte, que le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, avait accueilli favorablement la proposition de réouverture de ce dossier lors des consultations ayant réuni le Président avec des représentants de la société civile. Pour Labatcha, il est donc temps de remettre cette question à jour et de rouvrir le débat après l’installation du nouveau Parlement qui sera appelé, d’après lui, à l’enrichissement et à la révision de la loi sur la retraite ou bien à l’élaboration d’une nouvelle loi à condition que celle-ci assure le principe de départ à la retraite après accumulation de 32 ans de service. Il faut noter que ce n’est pas la première fois que l’UGTA affiche son attachement à cette revendication.
En février dernier, Ferhat Chabekh, qui est cadre à la centrale syndicale, avait déclaré qu’il est « illogique » d’imposer à un travailleur ayant achevé ses 32 ans de service de continuer à exercer jusqu’à l’âge légal de départ à la retraite fixé à 65 ans. Pour ce syndicaliste, le retour à la retraite sans condition d’âge reste une des solutions à même de résoudre la problématique du chômage des jeunes, notamment les diplômés des universités et des centres de formation. Cette option permet, avait-il expliqué, de libérer des postes et de laisser place aux nouveaux employés. De ce qui est de la justification de la suspension de ce type de retraite en raison du déficit de la CNR, il avait estimé qu’il appartient au gouvernement d’y trouver une solution et ne pas obliger le travailleur à rester en poste après avoir accompli ses 32 ans de service.
Ania Nch
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