Comme il a été annoncé auparavant par le ministère du Travail, de l’Emploi et de la Sécurité sociale, le portail électronique dédié à l’adhésion volontaire des membres de la communauté nationale à l’étranger au système national de retraite, sera ouvert à partir de demain.
Dans une déclaration faite sur les ondes de la Radio algérienne (la chaine 3) le 9 janvier dernier, le ministre du secteur, Youcef Chorfa, a évoqué le lancement d’une plateforme électronique qui facilite l’adhésion volontaire et l’inscription des ressortissants algériens au système de retraite national. Par ailleurs, dans un communiqué publié le jeudi sur sa page Facebook, le ministère du Travail, de l’Emploi et de la Sécurité sociale a annoncé le lancement de la nouvelle plateforme électronique d’adhésion des membres de la diaspora algérienne au système de retraite national. « Le ministère du Travail, de l’Emploi et de la Sécurité sociale informe tous les membres de la communauté algérienne établis à l’étranger qui désirent adhérer volontairement au systèment de retraite national l’ouverture d’une plateforme électronique à cet effet, qui sera opérationnelle à partir du six mars 2023 », indique le communiqué. À partir de cette date, les ressortissants algériens pourront s’inscrire à la CNR via le lien suivant : teledeclaration.cnas.dz. Selon les précédentes déclarations du ministre du Travail, Youcef Chorfa, l’adhérent au système de retraite national bénéficie de toutes les prestations en nature de la sécurité sociale dont la carte CHIFA. Il faut rappeler que l’adhésion volontaire au système de retraite national s’applique aux ressortissants algériens exerçant en dehors du territoire national une activité professionnelle qui est soumise au régime des salariés ou des assimilés et/ou une activité professionnelle qui est soumise au régime des non-salariés pour leur propre compte, commerciale, industrielle, agricole, libérale, artisanale ou autre, non assujettis à l’affiliation obligatoire au système national de sécurité sociale. Faut savoir également, que les conditions de l’affiliation volontaire des ressortissants algériens ont été déjà détaillées par le décret publié dans le journal officiel n° 69, à savoir :« Être de nationalité algérienne ; être régulièrement, immatriculé auprès des représentations diplomatiques et consulaires algériennes à l’étranger ; être âgé de moins de cinquante-cinq (55) ans à la date d’affiliation ; exercer une activité professionnelle salariée ou assimilée et/ou une activité professionnelle non salariée pour leur propre compte cités à l’article 2 ci-dessus conformément à la législation et à la réglementation en vigueur ; ne pas être assujetti à l’affiliation obligatoire au système national de sécurité sociale ». Cependant « le membre de la communauté nationale à l’étranger remplissant les conditions et désirant s’affilier volontairement au système national de sécurité sociale doit procéder au versement trimestriel d’une cotisation à sa charge à l’organisme de sécurité sociale chargé des assurances sociales des travailleurs salariés, pour le bénéfice des prestations en nature de l’assurance maladie et de maternité ainsi que d’une pension ou d’une allocation de retraite (…) », selon l’article 8. « Le taux de cotisation à verser est fixé à 31.25 % de l’assiette déclarée sans être inférieur au montant minimum fixé à l’article 10 ci-dessous. Le taux de 31.25 % est réparti comme suit : 13 % au titre des prestations en nature de l’assurance maladie et de maternité ; 18.25 % au titre de la retraite », précise le même article. Selon l’article 10 : « La cotisation mensuelle est calculée sur la base d’une assiette déclarée par l’assujetti, qui ne peut être inférieure à trois fois le montant du salaire de référence fixé par la réglementation en vigueur », et « les cotisations sont versées dans le mois qui suit chaque trimestre de l’année civile considérée ». De leur côté les représentants de la diaspora se sont félicités de l’intérêt porté par les hautes autorités du pays à la communauté nationale à l’étranger, affirmant avoir constaté « une amélioration dans le traitement de cette communauté par les pouvoirs publics depuis l’élection de Abdelmadjid Tebboune à la présidence de la République ». Selon eux, il s’agit d’une « réponse aux préoccupations des membres de notre communauté établie dans les pays du Golfe, au Maghreb, en Europe et en Amérique ». Il convient de signaler que les systèmes de retraite dont bénéficient les populations locales de la péninsule arabique excluent des travailleurs étrangers pourtant usés par leurs « années Golfe ». En se défaussant de leur responsabilité sociale, les pays de la région accroissent la précarité dont sont victimes les migrants, pourtant essentiels à l’économie.
Sarah Oubraham