La cheffe de cabinet au ministère du Commerce Souhila Abellache, a qualifié la balance commerciale de l’Algérie, de « positive », depuis l’exercice des trois dernières années (2021, 2022 et 2023).
Lors d’une intervention hier sur les ondes de la Radio chaine3, Abellache a abordé le sujet de l’exportation, affirmant qu’il « s’agit de la bonne nouvelle pour l’Algérie » en parlant de ce volet du commerce extérieur négligé par le passé. Aujourd’hui poursuivit-elle «on est arrivé à clôturer les exportations (en 2022) autour de 7 milliards de dollars », cela veut dire qu’ « on produit et qu’on crée de la richesse », précise-t-elle.
Par ailleurs, l’invité de la rédaction, a fait état hier, d’une signature de contrat d’un groupe national étatique avec un client du Sénégal aura lieu pour l’exportation de ses produits ». À noter que des showrooms ont été récemment ouverts à Nouakchott et à Dakar, alors que d’autres «ouvriront bientôt au Mali et au Niger». Expliquant que cela est le résultat direct et concret de l’ouverture par l’Algérie de plusieurs showrooms des produits algériens dans certains pays africains, comme première expérience dans la perspective de booster les exportations nationales. L’objectif stratégique de l’Algérie, en matière de commerce extérieur, est justement de se défaire du caractère de pays mono-exportateur (d’hydrocarbures, ndlr), pour aller en même temps vers une diversification de ses exportations hors hydrocarbures, tout en se tournant cette fois-ci vers le continent africain avec lequel les échanges ne dépassent pas les 3%. D’où le principe de l’Algérie d’aller progressivement vers des échanges interafricains plus soutenus et l’adhésion de l’Algérie à la Zlecaf (zone de libre-échange continental africain). La représentante du ministère du Commerce fait savoir en outre que l’Algérie qui vient de recevoir, pour la première fois dans ce cadre, le secrétaire général de l’UA (Union africaine) à l’occasion de son l’adhésion à « L’initiative guidée », est ainsi l’un des premiers pays africains à y adhérer.
La récente visite du secrétaire général de l’Union africaine (UA) en Algérie marque un jalon important. L’Algérie, en adhérant à «L’initiative guidée », se positionne parmi les premiers pays africains à soutenir activement la Zlecaf. Ce geste témoigne de l’engagement ferme de l’Algérie envers un marché africain dynamique et prospère. Abellache a souligné également que « cet engagement n’est pas récent, mettant en avant les infrastructures majeures qui renforcent les liens entre l’Algérie et l’Afrique ». Ajoutant que « la route transsaharienne, qui s’étend d’Alger à Lagos, la route Zouiret-Tindouf, la ligne maritime desservant Nouakchott et Dakar, ainsi que plusieurs liaisons aériennes contribuent à créer une infrastructure solide facilitant les échanges commerciaux ».
De la viande rouge à moins de 1300 DA pour bientôt
Sur instruction du président de la République, l’importation de la viande a été débloquée. Selon la cheffe de cabinet au ministère du Commerce 800 tonnes ont déjà été réceptionnées, tandis que la quantité demandée est plus de 20 000 tonne/mois. Quant au prix de viande, la même responsable a indiqué que l’impact de cette démarche va être constater bientôt « on va constater bientôt la baisse des prix, en trouvant cette viande dans toutes les boucheries du pays, avec un affichage obligatoire, (viande importée, viande locale) » selon la circulaire du ministère du Commerce » explique-t-elle. Affirmant que le prix de la viande fraîche « Halal » conditionnée sous vide, sera moins de 1300da. Il est à rappeler dans ce contexte que le gouvernement a pris plusieurs mesures afin de limiter la hausse des prix de la viande dans le cadre de la Loi de finances, en ouvrant l’importation de viande rouge tout en réduisant les droits de douane de 30 à 5 % jusqu’au 31 décembre 2024. Dans ce contexte, le gouvernement s’efforce d’assurer des conditions appropriées au marché de la viande rouge. Notant à cet égard, que l’ouverture de l’importation de viande est une mesure circonstancielle intervenue après une inspection et un recensement précis du bétail à la fin du dernier trimestre de l’année 2022. Un audit ayant établi que le patrimoine animalier national avait diminué à 21,7 millions de têtes de cheptel, contrairement aux chiffres avancés de 36 millions de têtes dont 17,3 millions de moutons et 13 millions de brebis soumises à l’abattage illégal, entraînant l’épuisement du cheptel. Tandis que le nombre de bovins est de 1,6 million de têtes.
S. Oubraham
