Le peuple sahraoui à travers son unique et légitime représentant le Front Polisario est le seul qui doit décider de la destination de ses ressources et consentir à leur exploitation, comme l’indiquent les arrêts précédents de la Cour de justice de l’Union européenne (CJUE), ont indiqué des participants à une conférence télématique consacrée à l’exploitation illégale des ressources sahraouies par le Maroc.
La conférence a été organisée par le Front Polisario, la Coordination des organisations d’agriculteurs et d’éleveurs (COAG) et la Fondation Mundubat avec des organisations politiques, la presse et autres acteurs syndicaux et sociaux.
Les conséquences politiques et économiques de la prochaine décision de la Cour de justice de l’Union européenne (CJUE) sur les recours formulés par le Front Polisario contre les accords économiques entre l’Union européenne et le Royaume du Maroc incluant les ressources naturelles du Sahara occidental ont été les principaux sujets évoqués au cours de cet évènement. Les avocats du Front Polisario en Europe, Gilles et Manuel Devers, ont exposé le contenu de la demande sahraouie et ont mis en évidence l’exploitation illégale par le Royaume du Maroc des territoires occupés du Sahara occidental.
Les représentants sahraouis ont souligné les victoires judiciaires déjà remportées par le Front Polisario et affiché leur optimisme quant aux contenus des nouveaux arrêts de la CJUE prévus pour septembre, indiquant qu’ils sont persuadés qu’ils iront dans le même sens que les précédents et déclareront illégaux les accords commerciaux UE-Maroc. Au cours de cette réunion, les entreprises espagnoles et européennes ont également été invitées à cesser leurs activités sur le territoire du Sahara occidental et à cesser ainsi de contribuer à l’occupation illégale du territoire par le Maroc. Les participants ont notamment souligné que « ne pas aller dans ce sens est contraire aux principes fondamentaux du droit international et viole l’un des principes fondamentaux du contenu du droit à l’autodétermination et à l’indépendance du peuple sahraoui, à savoir, la souveraineté sur ses ressources naturelles ». Pour sa part, la partie espagnole, tout en soulignant la présence du syndicat agricole COAG, a expliqué l’impact de l’exportation illégale de fruits et légumes marocains vers l’UE, assurant qu’il s’agit d’un grave problème pour le tissu productif espagnol et européen et d’une grave violation des droits de la population sahraouie. Les intervenants ont exhorté les médias et la société civile, qui ont assisté de manière significative à l’événement, à suivre l’actualité du conflit sahraoui, car l’arrêt imminent de la CJUE s’accompagnera de nouvelles actions et forums.
M. Bendib