Menée sous les commandes du président Abdelmadjid Tebboune, la mission diplomatique de l’Algérie à l’ONU a réussi une véritable prouesse au Conseil de sécurité.
Ce cessez-le-feu arraché de haute lutte dame le pion à l’entité sioniste qui doit, sur le coup, arrêter son génocide contre les Palestiniens. « L’Algérie n’abandonnera jamais la cause palestinienne. Ce qui se passe à Ghaza est une honte pour l’humanité. L’Algérie se tient aux côtés de la Palestine, qu’elle ait tort ou raison, notre position à l’égard de la cause palestinienne est claire, nous n’y renoncerons pas », avait martelé, le 26 décembre 2023, à Alger, le président Tebboune, à l’occasion du Discours sur l’état de la nation. À peine quelques jours après l’entame de son mandat au Conseil de sécurité, la mission diplomatique de l’Algérie menée par Amar Bendjama a traduit en actes l’engagement du Président qui reflète la position historique et traditionnelle de l’Algérie, peuple et gouvernement, envers la Palestine. « La cause palestinienne, c’est notre priorité », a déclaré tout de go le représentant permanent de l’Algérie à l’ONU. Depuis, la mission algérienne a mené un branle-bas de combat pour faire passer une résolution plaidant pour un cessez-le-feu à Ghaza afin de contraindre les forces sionistes à mettre un terme à leur génocide contre les Palestiniens. L’adoption par le Conseil de sécurité de la résolution exigeant un cessez-le-feu à Ghaza, dont l’Algérie était derrière l’initiative et appuyée par les autres membres élus, est le fruit du travail laborieux menée par notre diplomatie dans les couloirs et plénières de l’ONU. Ce projet de paix était en droite ligne avec les initiatives de la communauté internationale visant à faire cesser l’agression israélienne contre le peuple palestinien. Guidée par le président de la République, l’Algérie, par le biais de sa mission diplomatique à l’ONU, a convoqué depuis janvier plusieurs réunions au Conseil de sécurité consacrées à la situation à Ghaza. L’objectif étant de faire entendre la voix du peuple palestinien au sein de cet instance exécutive et centrale des Nations unies. Bien que le Conseil de sécurité a, à maintes fois, échoué à exiger un cessez-le-feu immédiat à Ghaza, à cause des états-Unis et leur veto opposé lors du vote sur un projet de résolution présenté en février dernier par l’Algérie dans ce sens. Ceci étant, ce revers n’a pas dissuadé l’Algérie qui, par la voix d’Amar Bendjama, avait réaffirmé sa détermination à persevérer dans l’appel au cessez-le-feu. « Nous ne nous arrêterons pas tant que ce Conseil n’aura pas assumé son entière responsabilité et appelé à un cessez-le-feu, car notre volonté est de fer et notre détermination est inépuisable », avait -il entonné. Fidèle à ses engagements, l’Algérie a frappé de nouveau aux portes du Conseil au sein duquel elle a mené d’intenses négociations, courant de ces deux derniers jours. Des efforts ayant abouti à la rédaction d’une proposition concise traitant des éléments les plus complexes, y compris un cessez-le-feu immédiat conduisant à un cessez-le-feu durable en Palestine occupée, la libération de tous les détenus et la garantie de l’acheminement de l’aide humanitaire et des besoins médicaux pour les Palestiniens. Appuyée par tous les autres membres non permanents, le projet de résolution algérien a pris de l’épaisseur. Assez lourde comme résolution pour être adoptée, lundi, par 14 voix au Conseil de sécurité, contre l’abstention des États-Unis. Outre un cessez-le-feu immédiat à Ghaza pendant le mois de Ramadhan, la résolution exige la nécessité urgente d’étendre l’acheminement de l’aide humanitaire aux civils et de renforcer leur protection dans toute la bande de Ghaza, ainsi que la levée de toute entrave à la fourniture de cette aide humanitaire à grande échelle, conformément au droit international humanitaire.
Farid Guellil