La résistance palestinienne a accusé samedi l’entité d’occupation sioniste de poursuivre des « massacres » contre les civils à Ghaza, affirmant que les frappes de la journée ont fait 70 morts, dont des femmes et des enfants. Dans un contexte d’escalade sanglante et de restrictions humanitaires prolongées, le mouvement a lancé un appel urgent à la communauté internationale et aux pays arabes et islamiques pour intervenir et protéger la population. Selon un communiqué diffusé par la résistance palestinienne, les raids et bombardements menés depuis le matin ont provoqué la mort de soixante-dix personnes et de nombreux blessés, en ce qui a été qualifié d’« escalade » s’inscrivant dans une logique de guerre d’extermination et de privation qui, selon le texte, pèse sur le secteur depuis deux ans. Le mouvement a accusé le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu de « mentir » lorsqu’il affirme réduire le ciblage des civils, dénonçant une réalité de frappes « barbares » qui, selon lui, contredit ces déclarations publiques. Le ministère de la Santé de Ghaza a, de son côté, fait état samedi d’une charge importante reçue par les hôpitaux : 66 personnes tuées et 265 blessées au cours des dernières 24 heures. Depuis le 7 octobre 2023, le bilan communiqué par ce ministère s’élève à 67 074 morts et 169 430 blessés pour l’ensemble du conflit ; la période plus récente, du 18 mars 2025 à aujourd’hui, compterait 13 486 morts et 57 389 blessés, selon les chiffres officiels locaux.
Saraya al-Quds évoque une « bataille complexe »
Du côté des groupes armés, un chef de terrain des Saraya al-Quds, branche militaire du mouvement du Jihad islamique, a décrit la situation dans la ville de Ghaza comme « très complexe ». Interrogé par la chaîne Al-Mayadeen, il a indiqué que les avancées israéliennes vers le cœur urbain sont observées par les résistants et que ces derniers emploient des tactiques ciblées — qualifiées d’« objectifs précieux » — visant à infliger des pertes aux forces d’invasion. Le responsable a souligné que l’ennemi s’appuie sur les enseignements des combats antérieurs pour limiter ses propres pertes, avançant lentement et recourant parfois à des véhicules télécommandés ou non habités pour repérer et frapper. Les résistants, a-t-il assuré, ont neutralisé ou contourné plusieurs de ces procédés, et restent prêts, selon lui, à mener des opérations visant à harceler et infliger des pertes aux troupes adverses. Il a prévenu d’une « bataille d’usure » et lancé un message de solidarité au peuple palestinien, promettant que la résistance continue de « souffrir avec eux » et de rendre l’agression « coûteuse » pour l’ennemi. La résistance appelle la communauté internationale, ainsi que les États arabes et islamiques, à « assumer leurs responsabilités juridiques et humanitaires » et à exercer une pression déterminée pour faire cesser l’offensive. Le communiqué exhorte par ailleurs les mouvements de solidarité internationaux à intensifier leurs actions et à œuvrer pour la reddition de comptes face aux « crimes contre les civils». Sur le terrain, la situation humanitaire demeure extrêmement tendue : hôpitaux surchargés, pénuries de fournitures médicales, et déplacements massifs de civils. Les chiffres fournis par les autorités sanitaires locales renforcent l’urgence des appels à l’aide, tandis que la communauté internationale est invitée à intensifier les opérations de secours et à œuvrer pour un cessez-le-feu. Cet épisode s’inscrit dans une phase d’affrontements prolongés et d’intervention militaire intensive dans Ghaza depuis octobre 2023, marquée par des pertes civiles massives et une dégradation persistante des conditions de vie. La question de l’impartialité des bilans, des enquêtes sur les exactions alléguées et de l’accès humanitaire demeure au centre des débats diplomatiques. Tandis que la résistance palestinienne dénonce la poursuite des attaques et appelle à une mobilisation internationale urgente, la population de Ghaza continue de payer un lourd tribut. Les prochains jours seront déterminants pour savoir si la pression diplomatique et humanitaire pourra freiner l’escalade et ouvrir des voies d’assistance immédiate aux civils touchés par le conflit.
M.S.