Accueil À LA UNE REQUISITOIRE CONTRE BOUALEM SANSAL : Macron dit « faire confiance » à Tebboune

REQUISITOIRE CONTRE BOUALEM SANSAL : Macron dit « faire confiance » à Tebboune

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Arrêté à Alger le 16 novembre 2024, l’écrivain algéro-français, Boualem Sansal a comparu, jeudi dernier, devant le tribunal criminel de Dar el Beida à Alger. Il est poursuivi pour « atteinte à l’unité nationale, outrage à corps constitué, pratiques de nature à nuire à l’économie nationale et détention de vidéos et de publications menaçant la sécurité et la stabilité du pays ». Le procureur de la République a requis à son encontre une peine de 10 ans de prison ferme et une amende de 1 million de dinars.  

Le président français, Emmanuel Macron, a réagi, jeudi soir, au réquisitoire retenu à l’encontre de Sansal. Tout en souhaitant  une « issue rapide » à cette affaire pour que cet écrivain « retrouve sa liberté », Macron dit « faire confiance » au président algérien. « Ce qui s’est passé est très grave, mais je fais confiance au président (Abdelmadjid Tebboune, Ndlr) et à sa clairvoyance pour savoir que tout cela n’est pas sérieux et qu’on a affaire à un grand écrivain, qui plus est malade », a déclaré Macron devant la presse, à l’issue d’un sommet européen à Bruxelles, rapporte l’AFP. 

Interrogé sur une éventuelle discussion avec son homologue algérien, le chef de l’État français a indiqué que « plusieurs messages » avaient été « échangés ». « Notre souhait, c’est que Boualem Sansal puisse être soigné, libéré et aller où il souhaite aller. Et donc, s’il veut quitter l’Algérie, qu’il puisse la quitter », a ajouté Emmanuel Macron. Ce dernier espère trouver « une issue rapide à cette situation, qui est une situation humaine, humanitaire et de dignité », jugeant que cela est également « très important aussi pour l’Algérie ».

Interrogé par les journalistes sur ce que les autorités algériennes qualifient de velléités « d’intimidation », et de « provocations » à travers les déclarations et les mesures annoncés par son ministre de l’Intérieur, Bruno Retailleau, un va-t-en-guerre contre l’Algérie, Macron a choisi de ne pas se prononcer sur cette question. « Je ne mélangerai pas » le « destin de ce grand écrivain, de cet homme et de ce citoyen aussi français » avec « le reste du sujet, sur lequel j’aurai l’occasion de m’exprimer en temps voulu », a répondu le locataire de l’Élysée.

F. G.

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