L’Ouganda sera l’hôte aujourd’hui du 2e Sommet du G25 sur le café en Afrique, un événement auquel assistera le ministre algérien du Commerce et de la Promotion des exportations, Tayeb Zitouni, en qualité de représentant du président de la République, Abdelmadjid Tebboune.
Arrivé hier après-midi dans la capitale ougandaise, Kampala, Tayeb Zitouni aura de ce fait comme prérogatives, de faire part de la place qu’occupe l’Algérie dans le marché africain du café, en tant que grand consommateur de cette boisson. Ce 2ème sommet du G25 intervient après une déclaration réussie signée à Nairobi en 2022 par les membres, pour que le café soit ajouté en tant que produit stratégique de l’Union africaine, conformément à l’Agenda 2063 de l’UA. Un intérêt grandissant des pays africains pour ce produit, qui s’explique par le fait que le café est la troisième boisson la plus consommée dans le monde, après l’eau et le thé, occupant depuis quelques années la première place en matière d’exportation de produits agricoles dans le monde, le deuxième produit le plus échangé au monde après le pétrole. Environ 1 milliard de personnes consomment du café. Une rencontre qui discutera des défis auxquels sont confrontés les pays africains producteurs de café, ainsi que de l’amélioration de la valeur ajoutée de cette substance et de l’expansion de son commerce régional, dans le cadre de la zone de libre-échange continentale africaine. Selon le rapport de l’Organisation internationale du café (OIC), l’Afrique a consommé durant la période allant de 2021 à 2022, l’équivalent de 12,87 millions de sacs de café (60 kg), avec un taux de consommation qui augmente de 2,6 % chaque année. L’OIC s’attend ainsi à ce que la consommation de café continue d’augmenter en Afrique au cours de la saison 2022/2023, dépassant la barrière des 13 millions de sacs pour la première fois dans l’histoire du continent. Et si la production africaine de café représente 12% de la production mondiale, et qu’un pays comme l’Ethiopie assure 25% de ses revenus d’exportations grâce au café, cependant, en raison des défis sécuritaires, politiques, logistiques, environnementaux, l’absence de modernité et les changements climatiques (sécheresse), ce produit risque de se raréfier sur le continent d’ici les 20 prochaines années. D’où l’importance de ce rendez-vous africain, qui visera en conséquent à promouvoir une croissance économique africaine durable, par l’élaboration d’un plan d’action, en vue de faire face aux différents obstacles qui pourraient affecter non seulement la production agricole, d’une manière globale, mais aussi les prix du marché également. Aujourd’hui, les 25 pays africains producteurs de café membres de l’organisation interafricaine de café (OIAC) ont réalisé l’importance des actions communes face aux défis auxquels est confronté le café africain, au niveau de la transformation et de la commercialisation. L’organisation a pour but de positionner le café africain comme le café haut de gamme dans l’esprit des consommateurs du monde entier. Pour promouvoir « une culture de consommation intérieure du café » en Afrique, l’OIAC a lancé, en septembre 2022, à Abidjan, l’initiative « Buvez le café africain, construisez l’Afrique ».
Hamid Si Ahmed