L’heure de la fin des vacances sociales a sonné, et celle de la fin des vacances universitaires aussi, c’est l’heure des retrouvailles des membres de la communauté estudiantine. Après leur «pari réussi» que celui de maintenir, notamment la mobilisation pacifique durant tout l’été, à travers le pays, malgré étant moins nombreux, les étudiants et enseignants auront, aujourd’hui, la mission de rechercher un nouveau souffle à donner pour la mobilisation populaire pour le changement dans le pays et l’édification d’un État de droit.
En effet, c’est aujourd’hui que se tiendra le rendez-vous habituel de la communauté estudiantine comme 28e acte de la protestation, entamée depuis le 26 février dernier. Durant tout l’été, la communauté universitaire s’est préparée pour la rentrée sociale et évidemment pour la marche d’aujourd’hui.
La raison ? Ce mardi, s’annonce comme un grand jour, notamment pour les étudiants qui comptent faire «une démonstration de force à travers le pays à l’occasion de la rentrée sociale», comme message relayé hier, sur les réseaux sociaux.
C’est ce qui laisse dire que la rentrée universitaire augure une plus forte présence des étudiants à la marche, à travers le pays, mais surtout au niveau de la Capitale, Alger. Lors de cet acte 28 des manifestations, les étudiants, armés d’un sentiment de patriotisme, qui se dégagerait à travers les drapeaux, écharpes et autres casquettes frappées aux couleurs nationales et portées comme à chaque mardi, les étudiants nous ont habitué à entonner l’Hymne national «Kassaman» et le chant «Watani watani Ghali ettamani (Oh patrie, notre chère patrie !), avant de battre le pavé des rues et des villes du pays.
De leur côté, les citoyens lambda devront participer à la marche d’aujourd’hui, comme c’’était le cas lors des dernières marches de mardi. «Je participe chaque mardi, car il faut soutenir nos enfants, cette jeunesse du savoir et de la connaissance durant leur passage à l’acte pacifique et j’attends avec beaucoup d’impatience l’acte 28 des étudiants», nous témoignera un sexagénaire mardi passé, accosté dans la marche des étudiants.
Pour lui, «maintenir la protestation durant le mardi, entre un vendredi et un autre, demeure important pour exiger le respect de la volonté populaire, qui se traduira à travers l’application de l’article 7 et 8 de la Constitution.» Selon lui, «le peuple ne s’arrêtera pas de sortir tant que les détenus d’opinion n’ont pas été libérés.» D’ailleurs à rappeler dans ce sens que les slogans «Libérez nos enfants», et «Libérez les détenus» sont scandés par les manifestants, durant les marches des mardis et celles des vendredis.
À noter enfin que la marche de la communauté estudiantine d’aujourd’hui s’annonce chargée en mini-débats et de discussions sur l’avenir du pays qui vont certainement germer entre petits groupes d’amis, vu que les étudiants comptent dans les prochains jours tenir une rencontre nationale dans l’objectif de structurer leur mouvement et émettre des propositions comme feuille de route de sortie de crise.
Mohamed Amrouni
