Accueil ACTUALITÉ Rentrée scolaire 2016-2017 : les projections de Benghebrit

Rentrée scolaire 2016-2017 : les projections de Benghebrit

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Pas de répit pour les braves. La ministre de l’Éducation nationale, Nouria Benghebrit, est sur tous les fronts. À peine les épreuves du Baccalauréat terminées, place à l’organisation de la rentrée scolaire.

Ainsi, la ministre est revenue, hier, lors de son passage sur les ondes de la Radio algérienne, dans l’émission de l’Invité de la rédaction de la Chaîne 3, sur les préparatifs de la rentrée scolaire 2016-2017, tout en abordant la question du concours de recrutement des 28 000 enseignants qui intégreront leurs postes dés le début de l’année scolaire. Intransigeante, la ministre veut à tout prix réussir cette rentrée qui verra l’introduction de nouveaux programmes pédagogiques et l’élaboration de nouveaux ouvrages scolaires.
Répondant à une question quant à l’application de nouveaux programmes pédagogiques, la ministre a affirmé que, «dès la prochaine année scolaire, cette réforme devrait commencer à se traduire par l’élaboration de nouveaux programmes d’enseignement, accompagnés de l’introduction de nouveaux manuels scolaires». Plus loin, elle dira qu’«on a pris notre temps de discuter avec les partenaires sociaux quant au ressort de cette réforme. On est en phase de parachever le processus de concertation».
S’agissant des dates de la rentrée scolaire, la ministre est catégorique «le premier jour de la rentrée est une journée de cours». «L’Éducation nationale n’a pas eu droit au répit cette année», a signalé la ministre qui affirme que l’agenda est très chargé, et tous les acteurs œuvrent au respect des délais.
Affirmant que tout est fin prêt pour la rentrée, l’hôte de la Radio algérienne a tenu à assurer que les enseignants ayant décroché le concours de recrutement seront en formation cet été dans la perspective qu’ils puissent intégrer leurs postes dans les meilleures conditions possibles.
Par ailleurs, faisant allusion aux multiples critiques ayant entaché le bon déroulement dudit concours, la ministre s’est montrée rassurante quant à la qualité de ces enseignants. En effet, pour elle «ils ont été au nombre de 148 000 candidats à obtenir la moyenne pour l’examen écrit ; or le nombre de postes ouverts n’est que de 28 000». Pour elle, le ministère a suivi un processus par lequel le classement a été fait de manière «dure», «longue» et «extrêmement crédible» et en toute «transparence».
Ce concours a été très sélectif, a souligné la ministre, qui refuse de mettre en cause la crédibilité du dit concours.
En termes plus clairs, pour la ministre, la réforme du système éducatif algérien a retrouvé, en dépit de tout ce qu’on dit, la voie du salut. Pour Benghebrit, «ce n’est plus facile de rentrer dans l’enseignement».

Plusieurs autres concours seront organisés
Abordant la question des prochains concours, la ministre a affirmé que des concours en externe pour six grades seront organisés le 31 août prochain. Ces concours concernent 5 099 postes. En sus, Benghebrit a annoncé que pour les corps communs 11 000 postes budgétaires seront ouverts, sans oublier les concours professionnels réservés à la promotion. Ce dernier concerne 11 grades, et prévoit 7 500 postes ouverts pour la promotion. Elle rappellera également, que le secteur a lancé des concours externes et de promotion qui ont touché 64 893 fonctionnaires, dont 45 000 bénéficieront d’une promotion aux grades d’enseignant principal et d’enseignant-formateur. Ainsi, la politique de recrutement du secteur a permis de mettre fin au problème de vacance des postes. Pour remédier au problème de refus des enseignants d’exercer dans les régions enclavées un programme a été mis en œuvre par la tutelle, en coordination avec les autorités des wilayas, pour «l’octroi de logements collectifs aux enseignants célibataires dans les régions du sud».

Mettre fin à la contractualisation dans l’enseignement
Dans un autre sillage, après leur mouvement de protestation en avril dernier, la ministre n’a pas caché sa volonté d’arrêter la contractualisation dans l’enseignement. Et pour cause, la priorité est aux 148 000 enseignants ayant décroché l’examen écrit lors du dernier concours. Même si rien n’est officiel, l’invitée de la Radio algérienne considère ces derniers comme étant « un stock» qui est passé par un processus de sélection extrêmement fin. Mais pour ce faire, la ministre annonce une série de négociations avec les partenaires sociaux. Benhgebrit a noté que la contractualisation était un principe de fonctionnement au niveau de l’Éducation nationale qui permet d’assurer ainsi le droit à la scolarité en cas de vacance des postes, précisant toutefois que ce mode de recrutement «n’est pas totalement normé», promettant d’y remédier à l’avenir. D’autre part, la promotion de la lecture scolaire par la généralisation de la lecture plaisante et la valorisation de l’identité nationale dans les établissements éducatifs, figurent aussi parmi les objectifs sur lesquels la ministre de l’Éducation nationale a mis l’accent. Benghebrit a fait part des différentes dispositions prises dans la perspective de faire de la lecture un des principaux piliers de l’enseignement, à travers notamment l’encouragement des clubs littéraires et des clubs de lecture, en plus de l’élargissement du réseau des bibliothèques scolaires. Ceci contribuera à la promotion de l’utilisation des langues, selon la ministre.
Lamia Boufassa

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