Les Marocains se mobilisent pour dénoncer des rencontres internationales prévues prochainement dans leur pays. Ils refusent de voir se tenir, sur leur sol, des rencontres auxquelles sont conviés des représentants de l’entité sioniste. Pour eux, le gouvernement qui a normalisé les relations du Maroc avec l’Etat hébreu a compromis la souveraineté du pays, faisant de lui une terre d’asile pour les assassins des enfants palestiniens et des criminels de guerre. Et pour appuyer leur action, des organisations syndicales et de la société civile ont appelé à manifester contre la tenue du 9 au 15 juin d’une rencontre sous l’égide du Fonds monétaire international (FMI) et à laquelle est conviée Israël. L’organisation « Front social marocain » a appelé à la mobilisation contre la tenue de cette rencontre économique internationale qui constituera une tribune pour les assassins des enfants de Ghaza. « Nous refusons que soit ainsi souillé le sol marocain », indique le communiqué rendu public par cette organisation qui ne manquera pas de rappeler son refus à la tenue de cette rencontre alors que la soldatesque israélienne continue ses crimes contre les enfants palestiniens et continue sa politique de colonisation des terres occupées qui compromet tout espoir de paix et de liberté pour les peuples palestiniens et tous ceux de la région du Moyen-Orient ». Elle considère que l’accueil d’une délégation israélienne au Maroc consacre la normalisation des relations avec l’État hébreu et la bénédiction de sa politique d’apartheid dans les territoires et ses crimes contre les dirigeants de la résistance et contre les enfants palestiniens. L’organisation « Front social marocain » a appelé l’ensemble des composantes de la société marocaine à se mobiliser contre la normalisation des relations avec l’Etat hébreu et a invité les organisations syndicales, les associations de la société civile, les organisations de défense des droits de l’Homme à prendre part à une rencontre organisée par l’organisation marocaine de défense des droits de l’Homme pour mettre sur pied une nouvelle dynamique de lutte, unitaire sur le plan national et international visant à dénoncer la participation d’une délégation israélienne à la rencontre prévue par le FMI à Marrakech. L’organisation a vivement critiqué l’accueil par le Maroc de rencontres du FMI et de la Banque mondiale, le considérant comme un dangereux précédent qui renferme plusieurs significations. « Les institutions de Bretton Woods ont encouragé les gouvernements du Makhzen à saper les acquis sociaux des travailleurs et du peuple marocain », a indiqué le communiqué qui a rappelé les grands dommages causés à l’économie du pays par la privatisation effrénée du secteur public tombé entre les mains d’une faune de barons des monopoles, et la réduction des enveloppes budgétaires consacrées à l’enseignement, la santé et la protection sociale ce qui a plongé plusieurs couches de la société marocaine dans la pauvreté. Le document a par ailleurs rappelé que le chômage a atteint des niveaux que les statistiques officielles ne peuvent plus dissimuler et que la précarité a affecté plusieurs segments du secteur public, notamment l’enseignement dont le tiers des effectifs est aujourd’hui sous le régime contractuel. Le « Front social marocain » qui s ‘apprête à organiser le 20 juin prochain, des rassemblements contre la pauvreté et la cherté de la vie en commémoration des émeutes du 21 juin 1981 de Dar El- Beida, a mis en garde contre le glissement du Maroc dans la spirale de l’endettement, « qui est l’arme fatale utilisée par l’impérialisme pour dicter ses politiques aux pays et paupériser de larges couches des peuples ». Il a en outre affirmé sa participation à la marche organisée aujourd’hui dimanche par la confédération marocaine du travail pour dénoncer le non-respect du gouvernement de ses engagements et contre la précarité qui touche actuellement plusieurs couches de la société marocaine. Cette manifestation se veut une franche condamnation de la politique capitaliste sauvage suivie par le gouvernement qui a entraîné le pays dans la spirale de l’endettement et plongé dans la pauvreté une majorité du peuple marocain, contraint de trimer pour enrichir une minorité soutenue par le Makhzen et sous la protection du palais et de la famille royale.
Slimane B.
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