Accueil ACTUALITÉ RENCONTRE PLURIELLE DE LA SOCIÉTÉ CIVILE AUTOUR D’UNE SORTIE DE CRISE :...

RENCONTRE PLURIELLE DE LA SOCIÉTÉ CIVILE AUTOUR D’UNE SORTIE DE CRISE : Entre partisans de la Présidentielle et ceux d’une Constituante

0

C’est donc au lendemain de la grande marche du 27e vendredi, que la société civile a réussi son pari de tenir sa deuxième réunion de concertation, organisée à la Safex d’Alger, et qui a regroupé plusieurs personnalités nationales, chefs de partis politiques ou leurs représentants, des universitaires et d’autres figures indépendantes de la vie nationale.

En effet, à l’occasion, les partis politiques présents dans cette rencontre, à l’instar de ceux regroupés dans les Forces du changement, réunis le 6 juillet dernier, à Aïn Bénian, et des Forces de l’alternative démocratique, l’autre Pôle politique, ainsi que les formations politiques présentes ont soutenu un dialogue « sérieux » pour sortir de la crise actuelle. D’un autre côté, est pour la prochaine rentrée sociale que le FFS, Jil Jadid et le FJD, que nous avons rencontrés en marge de cette réunion, prévoient une rentrée «très mouvementée». Et la «cadence du mouvement sera plus intense» par rapport à «l’entêtement du pouvoir» qui refuse, selon les participants, jusqu’à maintenant «de répondre» à la demande du peuple.

Jil Jadid défend sa proposition d’associer entre Constituante et Présidentielle
Selon Sofiane Djilali, président de Jil Jadid, la réunion organisée par la société civile est un «pas important». Pour lui «toute l’opposition doit s’engager dans un dialogue sérieux» et cela quel que soit le courant idéologique ou politique auquel elle appartient», indique-t-il.
Djilali a insisté, hier, sur l’importance de trouver une solution qui «unifie la demande de l’opposition», qui «traduise» fidèlement la volonté populaire d’un véritable changement de régime. Ensuite, dit-il en marge de la même rencontre, «défendre cette position vis-à-vis des autorités publiques». Dans ce contexte, Djilali a proposé «de jumeler la proposition d’une élection présidentielle avec un processus constituant», c’est-à-dire avant les «présidentielles l’ensemble des partenaires politiques s’engagent à intégrer, dans leur programme, l’idée de convoquer des élections législatives très rapidement et d’ouvrir le dossier d’une constituante pour aboutir à un véritable changement constitutionnel», explique-t-il.
L’ex-membre de Mouwatana s’est montré très optimiste pour cette idée. «Nous sommes optimistes, il est évidant que le chemin est semé d’embûche mais nous sommes obligés de trouver une solution même si les chemins à venir risquent d’être difficiles», prévient-il.
Pour la rentrée sociale, le président de Jil Jadid a affirmé que cette dernière sera «très dure», surtout que «les problèmes s’accumulent autant politique que socioéconomique» et il est évident que l’Algérie va devoir affronter une période très compliquée», avertit-il encore.

FFS : «Nous n’abandonnerons jamais nos idées»
Hadj Djilani, l’ex-Premier secrétaire du FFS, a défendu hier le choix de son parti qu’il partage notamment avec les Forces de l’alternative démocratique. Notamment «aller vers une Constituante» au moment où le reste de la classe politique fait le choix d’une issue soldée par l’organisation d’une Présidentielle, telle que c’est le cas pour les Forces du changement et d’une partie des Dynamiques de la société civile. «Nous avons nos propositions et nous sommes prêts à écouter les autres idées porteuses de solutions», affirme Djilani. En ajoutant que «nous insistonsque la Constituante est le bon chemin pour une nouvelle Algérie.»
Pour le FFS, la participation de son parti à cette rencontre organisée par les Dynamiques de la société civile, «est une preuve qu’il privilègie toujours le dialogue et la concertation, un dialogue responsable et indépendant, qui sorte avec des solutions concrètes par rapport à la situation actuelle», souligne-t-il.
Réagissant à la proposition de Jil Jadid «le jumelage d’une présidentielle avec un processus constituant», le représentant du FFS affirme que son parti n’abandonnera pas sa proposition, qui, «depuis sa fondation (fondation du parti) luttait pour sa réalisation. Selon Djilani seule une constituante qui permettra au peuple de bâtir la 2e République. «Le FFS maintient le processus d’une Constituante comme sortie de crise, élu par le peuple», «on pense que c’est la meilleure solution», insiste-t-il. Concernant la rentrée sociale, Hadj Djilani pense qu’avec «l’entêtement de ce pouvoir qui a pavé toutes les libertés», la rentrée sociale sera« chaude », indiquant que même les travailleurs vont réagir à la situation sans doute à leurs manières».
D’un autre côté, Djilani n’a pas manqué de rappeler le rendez-vous de l’alternative démocratique le 31 août, affirmant que cette dernière encourage un dialogue sérieux mais avec des préalables indiscutables notamment la libération des détenus d’opinion et politique particulièrement Lakhdar Bouregâa», affirme-t-il.

Djaballah : «Je ne dialogue pas avec les membres du Panel»
De son côté, Djaballah Abdallah, président du FJD, a rejeté hier, en réaction à la proposition de Sofiane Djilali, le choix d’une Constituante. «Je suis l’un des signataires de la plateforme de Aïn-Bénian qui appelle à organiser des présidentielles dans les plus brefs délais, et je crois que c’est le bon choix pour le pays». Pour la conciliation des deux processus, notamment Constituante et Présidentielle, poursuivit-il, «je pense que ça rentre dans le programme du prochain président élu par le peuple».
Concernant les rencontres du Panel de la médiation et de dialogue coordonné par Karim Younès, Djaballah a affirmé avoir reçu une invitation qu’il a rejetée». «Je ne dialogue pas avec cette commission, c’est contre nos principes».
Sarah Oubraham

Article précédentRÉDUIRE LES IMPORTATIONS DE LAIT ET MÉDICAMENTS : Une commission multisectorielle formulera des propositions
Article suivantDÉMISSIONNAIRE DE LA TÊTE DU MINISTÈRE DE LA CULTURE Meriem Merdaci précipite son propre départ