Lors de son intervention à l’ouverture de la rencontre de solidarité et de soutien au peuple sahraoui, organisée par le Rassemblement national démocratique (RND) à son siège à Alger, le secrétaire général du parti, Tayeb Zitouni, a réitéré le soutien de son parti et de tout le peuple algérien au peuple sahraoui qui lutte pour son indépendance contre un occupant qui fait fi de toutes les résolutions onusiennes portant le droit du peuple sahraoui à son autodétermination. M. Zitouni a appelé, en outre, l’Onu à assumer ses responsabilités pour imposer le respect du cessez-le-feu entre les parties en conflit, ainsi que la relance de la mission de la Minurso dont le rôle est justement l’organisation d’un référendum sur l’autodétermination du Sahara occidental pour libérer la dernière colonie en Afrique.
Prenant la parole, l’ambassadeur sahraoui, Abdelkader Taleb Omar, a, après avoir salué le soutien indéfectible de l’Algérie pour la cause sahraouie, rappelé que le peuple sahraoui est un peuple pacifique, qui a à plusieurs reprises soulevé pacifiquement les violations marocaines contre ses citoyens, terres et ressources, mais aucune partie n’a fait quoi que ce soit pour stopper les agressions marocaines.
« La récente offensive marocaine est la goutte qui a fait déborder le vase. Le peuple sahraoui a réagi violemment pour défendre ses terres et son peuple. Une réaction qui a surpris l’occupant qui cherche à présent une sortie, du moins, honorable, en affirmant qu’il est pour le cessez-le-feu et l’arrêt des hostilités. Mais nous avons été trahis par le passé, lors de la signature du premier cessez-le-feu en 1991 alors que tous les pronostics militaires plaidaient en notre faveur à cette époque. Maintenant que ce cessez-le-feu est rompu, après l’agression marocaine, les choses vont sûrement bouger et ça va déboucher inévitablement sur la tenue du référendum », a-t-il déclaré lors de son intervention. De son côté, le président du comité algérien de solidarité avec le peuple sahraoui, Saîd Ayachi, a rappelé que l’Algérie est également visée du fait que l’agression marocaine est à un jet de pierre de nos frontières, et que ce pays occupe illégalement un territoire qui ne relève pourtant pas de sa souveraineté. Et les nombreuses résolutions internationales reconnaissant le droit du peuple sahraoui à l’autodétermination en est la parfaite illustration sur le caractère illégal de cette occupation.
L’intervenant tient le Maroc pour responsable du blocage du processus de paix dans la région, affirmant que c’est Rabat qui sape la Minurso qui est chargée d’organiser le référendum. Et la nomination d’un nouvel envoyé spécial de l’Onu tarde à venir, alors que sans cet émissaire onusien les négociations entre les deux parties ne peuvent pas reprendre car c’est lui qui a la charge de redynamiser ce processus.
« Depuis 29 ans, les Sahraouis ne cessent d’alerter l’opinion internationale sur les fulgurantes violations marocaines dans les territoires occupés mais aucune partie n’a réagi pour les condamner.
Et après la récente agression à Guerguerat, le peuple s’est révolté pour défendre son intégrité territoriale », a-t-il affirmé, tout en endossant l’entière responsabilité de cette escalade à l’Onu, et au Conseil de sécurité qui n’ont pas assumé leurs responsabilités dans ce conflit.
La représentante du Réseau des journalistes algériens de soutien au peuple sahraoui (CJASPS), Karima Bennour, a, pour sa part, souligné le rôle prépondérant de la corporation dans la défense des droits des Sahraouis, et de tous les peuples opprimés de par le monde à travers les révélations au grand jour de toutes les souffrances infligées à ce peuple frère qui, pourtant, ne revendique d’un droit international qui est le droit à l’autodétermination pour le peuple sahraoui. Un droit, a-t-elle ajouté, que les journalistes doivent défendre et adopter pour soutenir toutes les causes justes comme celle du peuple sahraouie.
B. O.