Les questions liées aux relations algéro-iraniennes et d’autres questions importantes d’intérêt commun, notamment celles inscrites à l’ordre du jour du Conseil des gouverneurs de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) et de l’Assemblée générale de l’Organisation des Nations unies, ont été l’objet, hier, de l’entretien du ministre d’État, ministre des Affaires étrangères, de la Communauté nationale à l’étranger et des Affaires africaines, Ahmed Attaf avec le ministre des Affaires étrangères de la République islamique d’Iran, Abbas Araghchi, dont il a reçu un appel téléphonique. Au plan bilatéral, l’Algérie et l’Iran ont renforcé leur partenariat en signant plusieurs accords et mémorandums d’entente dans les secteurs de l’énergie, de l’économie, des startup, de la culture et du tourisme, de la diplomatie, ainsi que des médias et de la communication, en mars dernier, au cours d’une cérémonie co-présidée par le président Abdelmadjid Tebboune et le défunt président iranien Ebrahim Raïssi qui était en visite dans notre pays, à l’occasion du 7e sommet des chefs d’État et de Gouvernement du Forum des pays exportateurs de gaz. Pour rappel, l’Algérie, comme de nombreux autres pays, a réagi à l’attaque sioniste menée, le 26 octobre dernier, contre l’Iran, condamnant cette nouvelle agression et appelant à éviter une escalade susceptible d’embraser la région du Moyen-Orient. Un communiqué du ministère des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l’étranger a exprimé la solidarité de l’Algérie « avec les frères en Iran suite à cette odieuse agression qui constitue une atteinte éhontée à la souveraineté de leur pays et une violation flagrante de la charte des Nations Unies et des principes du droit international ». Quelques jours après, à la fin du mois d’octobre, le ministre iranien des Affaires étrangères a discuté, par téléphone, avec Ahmed Attaf, des derniers développements dans la région, saluant le rôle « actif » de l’Algérie dans la condamnation des crimes de l’entité sioniste en Palestine et au Liban, ainsi que de son agression contre l’Iran. Selon l’Agence de presse iranienne « Mehr News Agency » (MNA), lors de cette conversation téléphonique, les deux ministres ont réaffirmé la nécessité de mettre un terme aux crimes de l’entité sioniste à Ghaza et au Liban, à travers les efforts internationaux, notamment l’activation des capacités de l’Organisation de la coopération islamique (OCI). Le contexte iranien est marqué par les agissements de pays européens contre l’Iran, expliqués par le rôle central que joue ce pays au sein de l’Axe de la Résistance contre les agressions sionistes dans la région, en Palestine occupée, en Syrie, au Liban, au Yémen et en Irak. Les médias ont rapporté que Abbas Araghchi a condamné la décision des trois pays, l’Allemagne, la France et la Grande-Bretagne, de soumettre une proposition à la réunion du Conseil des gouverneurs de l’Agence internationale de l’énergie atomique, estimant que cette décision constitue une opposition claire à l’atmosphère positive qui a prévalu entre l’Iran et l’agence, et que cela ne fait que compliquer les choses. D’autre part, Abbas Araghchi, lors d’un entretien téléphonique avec son homologue français Jean-Noël Barrot, a critiqué « l’action provocatrice et injustifiée prise par les pays européens en acceptant d’imposer de nouvelles sanctions à l’Iran ». Hier, le ministère iranien des Affaires étrangères a convoqué le chargé d’affaires de l’ambassade britannique à Téhéran, pour protester contre les récentes sanctions britanniques contre plusieurs institutions iraniennes, notamment la Compagnie maritime de la République islamique d’Iran et la Compagnie aérienne iranienne, pour avoir prétendument envoyé des missiles balistiques à la Russie. « L’ingérence de certains pays européens, dont la Grande-Bretagne, dans la coopération de défense iranienne avec d’autres pays est inacceptable en aucune manière. », a protesté le ministère iranien des Affaires étrangères.
M’hamed Rebah
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