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RÉGULATION ET STABILITÉ DU MARCHÉ, SOUVERAINETÉ ÉCONOMIQUE ET AUTOSUFFISANCE ALIMENTAIRE : Les autorités se mobilisent

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La régulation des importations et la stabilité du marché intérieur sont des enjeux majeurs pour la bonne santé de l’économie algérienne, l’agriculture étant le secteur à valeur ajoutée le plus sensible. Contrôler la provenance et les quantités de ce que l’Algérien consomme comme produits et services, son pouvoir d’achat, et est-ce que le commerce est équitable et légal, sont autant de préoccupation pour le gouvernement, dans sa quête d’encourager le produit local, en vue d’une abondance accrue.  Un contexte dans lequel l’informel, la spéculation et la dilapidation des biens publics n’auraient plus de place, dans un marché plus que jamais gangréné et parasité, sous l’emprise des intermédiaires, dont la production est stérile. À cet égard, parmi les décisions prises lors du dernier Conseil des ministres « la création en cours de semaine d’un dispositif minutieux de veille, en coordination entre les ministères de l’Intérieur, de l’Agriculture et du Commerce, qui sera chargé de contrôler et de suivre quotidiennement l’approvisionnement du marché en différents produits de base, exploités désormais par des bandes pour saper la stabilité sociale ». Les irrégularités, la concurrence déloyale et l’esprit de rente, étant les principales raisons du ralentissement économique, sont ainsi des freins à l’autosuffisance, ouvrant la porte aux transferts illicites de devises et de produits. Un défi que le Président Tebboune, et dans l’objectif de réguler et stabiliser le marché, a souligné vendredi que « la réduction de la facture d’importation ne doit pas se faire au détriment des besoins du citoyen, mais en tenant compte de la disponibilité de la production nationale, quantitativement et qualitativement ». En effet, repartir sur de meilleures bases en termes d’importation, nécessitera de stopper l’importation de produits dont la production nationale suffit sur le marché locale, ce qui permettra également de stopper la fuite des capitaux, notamment dans le secteur agricole, étant un secteur stratégique menant vers la consolidation de la souveraineté économique. Une révolution à laquelle aspire le chef de l’État, plaçant en avant-garde de ce projet, le ministère du Commerce, qui a déjà enregistré quelques avancées notables, à l’instar de la filière céréalière. L’ambition de créer un véritable rush vers un environnement saint, et mettre fin à l’anarchie des importations et l’aplanissement de tous les obstacles bureaucratiques, implique entre autres d’encourager les porteurs de projets et les paysans, qui sont les véritables maillons de la chaîne, à travers l’organisation de formations scientifiques, afin de bénéficier d’une main d’œuvre abondante qualifiée. La protection du produit national et des producteurs nationaux, ne sera donc possible que par une ouverture vers le monde, une diversification de l’économie nationale, sage et réfléchie, tout en redoublant d’efforts, et en encourageant les nouveaux projets créateurs, pour le bien-être du citoyen. Ainsi, alors que moins d’un mois nous séparent du Ramadhan, les experts et acteurs du secteur du Commerce sont de plus en plus nombreux à souhaiter une véritable régulation du marché, grâce à laquelle il serait plus facile de combattre efficacement le phénomène de la spéculation, mais encore de la pénurie de certains produits indispensables aux ménages algériens.
Hamid Si Ahmed

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