Accueil ACTUALITÉ RÉFORME DU CONSEIL DE SÉCURITÉ : Plaidoyer pour l’Afrique

RÉFORME DU CONSEIL DE SÉCURITÉ : Plaidoyer pour l’Afrique

0

Par la voix du représentant de Sierra Leone aux Nations unies, Michael Imran Kanu, le groupe A3+- qui comprend les trois pays africains membres non permanents du Conseil de sécurité des Nations unies (Algérie, Sierra Leone et Mozambique), ainsi que le Guyana, qui a des liens de solidarité historiques avec le continent africain- a appelé à une réforme du Conseil de sécurité. Dans une allocution lue, mercredi soir, lors d’une réunion du Conseil de sécurité sur la coopération entre l’ONU et les organisations régionales et sous-régionales aux fins du maintien de la paix et de la sécurité internationale, Michael Imran Kanu a souligné que la valeur véritable du partenariat ONU/Union africaine (UA) sera mise en œuvre pleinement lorsque le continent sera représenté avec des droits et des responsabilités égaux devant cette instance  « Malgré des défis immenses, l’Union africaine n’a cessé de faire montre de sa capacité à utiliser ses avantages comparatifs pour agir en tant que premier acteur à intervenir face aux menaces sécuritaires existant sur le continent, que ce soit par le biais d’efforts de médiation ou dans le cadre d’opérations de soutien à la paix », a ajouté le diplomate africain. Evoquant le Conseil de paix de sécurité de l’Union africaine, il a signalé qu' »il est crucial de faire en sorte que l’architecture africaine pour la paix et la sécurité soit équipée des ressources (et) du soutien politique nécessaire pour continuer à définir effectivement le paysage sécuritaire du continent ».
« Ces efforts incluent le fait de refléter les positions de l’Afrique dans les délibérations du Conseil de sécurité des Nations unies, que ce soit dans l’établissement de mandat pour les opérations de paix de l’ONU dans le cadre de l’examen et du réexamen du régime de sanction, du séquençage des efforts de médiation ou de la coordination des interventions humanitaires dans la région », a-t-il indiqué. Le diplomate de la Sierra Léone a appelé à répondre à la menace du terrorisme et de l’extrémisme violent qui touche quasiment toutes les régions du continent, en particulier les régions du Sahel en Afrique de l’ouest, soulignant qu’il s’agit d’une « priorité absolue » pour le partenariat ONU/UA. Dans le même sens, le représentant permanent de la Chine auprès des Nations unies, Fu Cong, a appelé mercredi à davantages d’efforts pour améliorer le système de gouvernance mondiale et réparer l’injustice historique faite à l’Afrique.
Les pays africains sont sortis de la domination coloniale et ont atteint l’indépendance nationale, a rappelé M. Fu lors de la réunion d’information du Conseil de sécurité de l’ONU sur la coopération entre les Nations unies et l’Union africaine. Il a fait remarquer que leur adhésion avait transformé l’Organisation des Nations unies et élargi son universalité de manière significative. Cependant, l’ordre international actuel est encore façonné par des éléments injustes et déraisonnables pour les pays africains, et une véritable égalité d’accès à la définition des règles, aux opportunités et au pouvoir reste encore hors de portée, a indiqué l’ambassadeur.
« En ce qui concerne la réforme du Conseil de sécurité, la Chine est favorable à ce que des dispositions spéciales soient prises pour répondre en priorité aux aspirations de l’Afrique », a-t-il déclaré. Notant que la communication et la coopération entre les Nations unies et l’Union africaine s’étaient renforcées au fil des ans, représentant l’un des partenariats les plus durables, les plus complets et les plus fructueux, M. Fu a suggéré qu’à l’avenir, les Nations unies et l’Union africaine fassent davantage d’efforts dans quatre domaines : mettre fin aux conflits et à la violence en Afrique et sauvegarder la sécurité commune, soutenir les opérations de maintien de la paix menées par l’Afrique et approfondir la coopération sur un pied d’égalité, éliminer les causes profondes des conflits en Afrique et promouvoir le développement commun, et améliorer le système de gouvernance mondiale et réparer l’injustice historique commise à l’égard de l’Afrique.
M. R.

Article précédentLAAZIZ FAID : « L’Algérie engagée dans une réforme ambitieuse pour un développement durable et inclusif »
Article suivantFestival international d’Oran du film arabe : Quatre stars du cinéma seront honorées