« 80 ans se sont écoulés depuis l’entrée en vigueur de la Charte des Nations unies, et il est essentiel de ne pas se concentrer uniquement sur les réalisations de l’organisation, mais aussi sur sa capacité d’adaptation avec ce paysage mondial en rapide évolution» : à travers ce constat, l’Algérie, par la voix de son représentant permanent auprès des Nations unies, Amar Bendjama, a réitéré, vendredi à New York, son appel à la réforme du Conseil de sécurité et à réparer l’injustice historique infligée à l’Afrique, conformément au Consensus d’Ezulwini et à la Déclaration de Syrte.
Amar Bendjama a souligné que « les aspirations légitimes de l’Afrique à une pleine représentation doivent être au cœur de toute réforme, car c’est à travers un Conseil de sécurité plus démocratique, plus équitable et plus représentatif que nous pourrons renforcer sa légitimité, sa crédibilité et sa détermination commune ». Dans son allocution lors d’une séance du Conseil de sécurité organisée sous le thème « Nations unies: réflexions sur l’avenir », Amar Bendjama a fait remarquer que l’application, dans son intégralité, de la Charte des Nations unies qui demeure « le fondement du multilatéralisme, et la base de la paix et de la sécurité internationales, est toujours confrontée à de sérieux défis, dont des violations récurrentes de ses principes et objectifs, des approches sélectives du droit international, la politique des deux poids deux mesures et la poursuite des divisions au sein de la communauté internationale ». Il a réaffirmé, dans ce sens, que l’Algérie est fermement convaincue que l’ONU doit rester une tribune mondiale inclusive, soulignant que « le renforcement du multilatéralisme implique de rétablir la confiance entre les Etats membres, à travers le respect de la Charte, la conformité au droit international et l’engagement renouvelé à la responsabilité collective ». En évoquant les facteurs qui menacent la confiance internationale et compromettent l’efficacité des Nations unies- l’unilatéralisme et les mesures arbitraires, l’interprétation sélective des principes de la Charte de l’ONU et l’imposition de la politique de deux poids deux mesures -, Amar Bendjama a rappelé que « le traitement de la crise de confiance actuelle dans le système multilatéral implique des réformes urgentes et globales du Conseil de sécurité ». Il a souligné que « l’Algérie est fermement convaincue que le Conseil doit être réformé au niveau de sa composition et de ses méthodes de travail, afin de garantir une plus grande représentativité, une plus grande transparence et une plus grande responsabilité ». En outre, la relance des travaux de l’Assemblée générale est « la clé du renforcement du rôle global des Nations unies, en particulier dans les questions liées à la paix et à la sécurité », ce qui exige de « permettre à l’Assemblée générale, en tant qu’organe le plus représentatif dans cette organisation, d’assumer son rôle dans la promotion de la diplomatie préventive, la médiation et le règlement pacifique des conflits », a ajouté Amar Bendjama. À cet égard, il a mis l’accent sur « l’importance primordiale accordée par l’Algérie au rôle consultatif de la Cour internationale de justice (CIJ) et à ses avis, qui contribuent à clarifier les questions juridiques complexes et à renforcer la primauté du droit ». Il a affirmé l’attachement ferme de l’Algérie aux principes et objectifs de la Charte onusienne ainsi que son engagement à travailler de concert avec les autres pays membres pour construire une organisation plus forte, plus juste et efficace pour les générations actuelles et futures. A l’occasion du 80e anniversaire de la création de l’ONU, Amar Bendjama a salué, au nom de l’Algérie, le leadership du Secrétaire général des Nations unies ainsi que les efforts et les sacrifices consentis par le personnel de l’ONU et les forces de maintien de la paix pour la mise en œuvre des principes de la Charte des Nations unies et la promotion de la paix et de la sécurité internationales.
M’hamed Rebah










































