Accueil ACTUALITÉ Réforme du code du travail : Les Syndicats autonomes seront consultés

Réforme du code du travail : Les Syndicats autonomes seront consultés

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Alors que le débat autour de la révision du Code du travail, enfle, depuis que le ministre du Travail, de l’Emploi et de la Sécurité sociale, Mohamed El Ghazi, a décidé de rencontrer les syndicats autonomes, il semble que ces derniers seront partie prenante dans l’élaboration du projet de loi.

Ainsi, intervenant, hier, sur les ondes de la radio algérienne, dans l’émission l’Invité de la rédaction, le directeur des relations de travail au sein du département de Mohamed El Ghazi, Abdelaâli Droua a précisé que le « dialogue avec ces partenaires n’a jamais été rompu et se poursuivra lors de l’élaboration du projet de loi ». À cet effet, l’intervenant a assuré que « l’exclusion n’a jamais été faite à l’encontre de ces entités syndicales ». Tout en rappelant que le paysage syndical en Algérie compte 102 organisations syndicales, l’hôte de la radio algérienne a indiqué que le futur Code du travail est en phase de « maturation ». D’ailleurs, toujours dans le costume du médiateur, il dira que la tutelle s’engage à prendre en considération les réserves qui seront émises par les syndicats autonomes. « Le ministère s’est engagé lors de l’ouverture du chantier relatif à l’enrichissement du Code du travail à prendre en considération toutes les observations et des uns et des autres sur le projet », a-t-il déclaré dans ce sillage, en précisant que la «tutelle est très ouverte à cette question». D’autre part, affirmant qu’une « copie de ce projet sera communiquée aux organisations syndicales autonomes », il dira que le ministère avait préféré par le passé, avoir recours au dialogue avec les confédérations vu qu’elles sont plus représentatives. D’autre part, abordant les nouveautés de ce projet de loi, Droua a certifié que « le projet ne remet pas en cause l’activité syndicale », mettant, ainsi, un terme aux inquiétudes des syndicalistes. Tout en rappelant que le Code du travail est appelé à subir des transformations qui le mettront au diapason de l’évolution économique et sociale du pays, l’intervenant a, de surcroit, souligné l’impératif de s’adapter aux changements substantiels qui secouent le monde économique national et international. Pour lui, « il faut préserver l’outil de production de l’entreprise pour qu’elle soit un pôle de création de richesse ».

Flexibilité de l’emploi : «ce n’est pas une concession au patronat»
Abordant la question de la flexibilité du travail, et la généralisation du contrat à durée déterminée (CDD), préconisées par le ministère du Travail, Droua a affirmé que ceci s’inscrit dans les évolutions économiques à travers le monde. Niant catégoriquement qu’il s’agissait d’une « concession au patronat », l’intervenant a rappelé que la question est toujours en cours de concertation. Ainsi, pour lui les partenaires sociaux peuvent s’exprimer à ce sujet à apporter leurs visions des choses. Reconnaissant que les entreprises préfèrent recourir à des contrats à durée déterminée (CDD), le directeur des relations de travail a rappelé que ceci est imposé par « des considérations économiques ». Néanmoins, il dira que le gouvernement œuvre à protéger les entreprises nationales, vu qu’elles sont créatrices d’emploi dans le pays. Ainsi, il souligne que la tutelle s’engage à préserver les droits de chaque partie (Employés, employeurs).
Par ailleurs, l’hôte de la radio algérienne a rappelé qu’un coordinateur, dont la mission va consister à entretenir le dialogue social et la concertation entre le gouvernement et les syndicats, a été installé, avant hier, au siège du ministère du Travail, de l’Emploi et de la Sécurité sociale. Promulgué en 1990 (loi n° 90-11 du 21 avril 1990 relative aux relations de travail), le Code du travail est, aujourd’hui, gagné par une certaine rigidité qui a poussé le gouvernement à lancer le chantier de sa réforme. Mais celle-ci fait face, d’ores et déjà, à plusieurs obstacles, dont la flexibilité du travail qui constitue le cheval de bataille des syndicalistes autonomes.
Lamia Boufassa

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