Le président de l’Autorité nationale indépendante des élections (ANIE), Mohamed Charfi, a affirmé, hier, que l’application du protocole sanitaire spécial vise à réduire les risques de propagation de la Covid-19 lors de la tenue, aujourd’hui, du référendum sur la révision de la Constitution.
Effectuant, la veille de la tenue de cette échéance très importante pour l’avenir du pays, plusieurs visites d’inspection dans plusieurs centres de vote à travers la capitale Alger pour constater de visu les préparatifs du vote le jour « J », Charfi a rappelé que les mesures du protocole sanitaire mise en place par l’ANIE ont été approuvées par le Comité scientifique pour le suivi de l’évolution de coronavirus. « Nous avons examiné toutes les exigences procédurales pour la mise en œuvre de ce protocole, depuis l’arrivée de l’électeur au centre de vote, jusqu’à ce qu’il quitte le centre », a-t-il souligné.
Parcours de l’électeur dans un bureau de vote
Ainsi, ce protocole sanitaire prévoit des consignes sanitaires obligatoires à l’intérieur des salles de conférences et des salles de travail qui seront dotées de gel hydro-alcoolique, à savoir le port obligatoire du masque, le respect de la distanciation sociale et l’impératif d’éviter tout contact physique entre les individus. Selon le protocole, l’accès à l’intérieur du bureau n’est autorisé que pour deux ou trois personnes, et entre 5 et 7 membres à la salle de travail, en fonction de sa superficie. De même qu’il est prévu d’organiser des chaines d’attente spéciales pour les gens âgés, les malades chroniques et les personnes aux besoins spécifiques afin de faciliter l’opération du vote. S’agissant du parcours de l’électeur, quatre espaces leur seront dédiés depuis la présentation de l’identité jusqu’au vote et la signature. Concernant l’organisation de l’opération électorale pour la communauté nationale établie à l’Étranger, notamment dans les pays où des mesures strictes de lutte contre la pandémie sont prises, le président de l’ANIE a souligné que l’ensemble des bureaux de vote, aussi bien en Algérie qu’au niveau de nos représentations diplomatiques, sont préparés pour accueillir les électeurs. « Nous avons laissé toute la latitude à nos ambassadeurs et consuls pour prendre les mesures nécessaires et s’adapter aux conditions de chaque pays », a ajouté Charfi. Le président de l’ANIE a fait savoir que des sessions de formation ont été organisées au profit de personnel électoral et les encadreurs de ce processus à travers des sessions pratiques sur le terrain afin de mieux diriger et orienter les électeurs. Charfi a exprimé sa satisfaction quant à la stratégie mise à l’œuvre et la mise en place des équipements électoraux et d’externisation des opérations logistiques qui a pleinement apporté ses fruits avant même la veille du vote référendaire.
Un suivi à distance et en temps réel de l’opération
Ladite logistique, souligne-t-il, est doublée de moyens audiovisuel et informatique qui ont mis l’ANIE en avance par rapport à ses projets de modernisation et ses prévisions. « Des moyens qui permettent aujourd’hui le suivi en temps réel et par visioconférence toutes les opérations et activités de l’Autorité qu’il drive, à l’intérieur et à l’extérieur du pays, couvrant ainsi tous les segments de l’Autorité nationale indépendante des élections. Ces moyens ont aussi, ajoutera-t-il, permis non seulement à la mise en place du protocole sanitaire spécial de l’ANIE mais aussi l’apprentissage et le suivi de son application via une série de conférences à distance et/ou de visites sur sites. « C’est ce qui a aidé les délégués de l’ANIE à maitriser l’application du protocole sanitaire », assure-t-il et de ce fait, rassure Charfi, que « la sécurité de l’opération électorale est réelle à tous les points de vue ». Dans un autre contexte, Mohamed Chorfi a révélé que le fichier électoral national a été transféré du contrôle du ministère de l’Intérieur à la supervision directe de l’ANIE. « Même si le ministère du l’Intérieur doit recourir à l’utilisation de ce fichier, il devrait solliciter préalablement le président de l’ANIE », a-t-il expliqué, considérant que c’est un saut qualitatif important dans la structuration de l’administration électorale. Dans le sillage de la présentation du bilan des préparatifs et dotations de moyens à l’ANIE qu’il préside, Chorfi a défendu la performance de cette institution.
Mohamed Charfi : « un deuxième souffle du 1er Novembre »
Intervenant également hier sur la Radio algérienne internationale (RAI), Charfi a assuré que « le référendum constitutionnel n’est pas une deuxième mi-temps de la présidentielle du 12 décembre 2019 mais c’est un deuxième souffle du 1er Novembre ».
« L’ANIE jouit actuellement d’une réelle autonomie en comptant sur ses ressources humaines tant pour la logistique informatique ou sanitaire que par l’équipe d’ingénieurs et ses médecins qui ont établi, eux-mêmes, le protocole sanitaire de l’Autorité nationale des élections par ses propres moyens », a-t-il indiqué, expliquant que les deux médecins, Mohamed Bekkat Berkani et Adda Bounedjar, respectivement membres du Comité scientifique de suivi de l’évolution de la pandémie du coronavirus et le Comité de validation des protocoles sanitaires, sont membres permanents de l’Autorité. Il a salué au passage la mobilisation et la ponctualité des ingénieurs algériens ayant contribué à la réalisation de l’ensemble des prouesses sur le terrain au profit de l’Autorité nationale indépendante de l’élection (ANIE) avant la date prévue.
Hamid Mecheri