La deuxième réunion au niveau des ministres arabes concernés par la réduction des risques de catastrophe, organisée par le secrétariat général de la Ligue des États arabes, se tiendra mercredi au Caire avec la participation d’organisations arabes, régionales et internationales spécialisées dans ce domaine.
Un communiqué de la Ligue arabe a cité les points qui seront abordés au cours de cette réunion : surveillance des catastrophes naturelles ; suivi des dispositions de la stratégie arabe de réduction des risques de catastrophe ; la feuille de route arabe pour la préparation et la riposte aux catastrophes liées aux urgences nucléaires et radiologiques ; lancement d’un projet arabe consacré aux catastrophes maritimes et à leur réduction. Autres points qui seront examinés, selon la même source : le choix du slogan de la Journée arabe pour la réduction des catastrophes pour l’année 2025 et la préparation du sixième Forum arabe pour la réduction des risques de catastrophe, qui sera accueillie par le gouvernement du Koweït en octobre 2024. Ce Forum, fait observer le communiqué de la Ligue arabe, intervient après la tenue de la sixième session du Mécanisme arabe de coordination pour la réduction des risques de catastrophe, organisée par le Secrétariat général de la Ligue, à partir du 18 août, pour une durée de trois jours. Dans ce contexte, l’ambassadeur Ali bin Ibrahim Al-Maliki, sous-secrétaire général et Chef du secteur des affaires économiques de la Ligue, a souligné l’importance de cette réunion car elle se tient « à la lumière des grandes répercussions auxquelles la région arabe est confrontée à cause des changements climatiques et environnementaux et des graves catastrophes qui ont grandement contribué à « l’augmentation significative des taux de désertification, des incendies de forêt, de la pénurie d’eau et d’autres variables naturelles », notant que la région arabe est considérée « parmi les régions les plus touchées par ces changements ».
L’Algérie dispose d’une stratégie pour faire face aux risques majeurs engendrés par les catastrophes et le changement climatique, axée sur une nouvelle approche d’intervention consistant en une préparation adéquate de tous les moyens nécessaires pour sauver les personnes et protéger les biens en tenant compte des spécificités de chaque région, celle géographique notamment. Les experts algériens mettent l’accent sur « la nécessaire mise en place d’un système national d’alerte précoce via une plateforme numérique précise pour étudier la traçabilité de chaque risque eu égard à l’importance de ces systèmes d’alerte pour prévenir les catastrophes», Ils insistent également « sur l’échange d’informations sur la surveillance aérienne et l’utilisation des satellites ». Ils soulignent en même temps « la nécessité de cartographier les zones exposées aux risques et d’élaborer des systèmes d’informations sécurisés ainsi que le nécessaire partage et échange des données, en sus de renforcer la sensibilisation des citoyens face à ces risques majeurs par le biais de campagnes, d’autant que l’État a mis en place plusieurs programmes de prévention des catastrophes naturelles ». À titre d’exemple, le directeur de la protection civile de la wilaya de Djanet, le commandant Mohamed Moulkraoua, a eu à signaler que la région de Djanet est exposée à plusieurs risques, dont les inondations, les incendies de palmeraies, et les risques épidémiologiques. Cette appréciation vient d’être confirmée par les inondations provoquées par les fortes précipitations qui se sont abattues la nuit du vendredi à samedi dans la région.
M. R.
