Pour certains syndicats du secteur de l’Éducation nationale, la tutelle n’est pas allée au bout de ses engagements. Un deuxième concours de recrutement a été ouvert au profit de 7 000 enseignants mais qu’une fois de plus ne concernera pas les enseignants contractuels qui se préparent à la contestation.
Parmi ces syndicats, l’on citera le Conseil des lycées d’Algérie (CLA) qui pense qu’il y a une énième sanction des enseignants contractuels et vacataires. Contacté, hier, son secrétaire général, Idir Achour, accuse le département de Benghebrit de fuite en avant puisqu’il n’a pas tenu ses promesses envers la coordination des contractuels. Pour le syndicaliste, une injustice flagrante serait entrain de s’appliquer à l’encontre de ces enseignants à qui les contrats n’ont même pas été renouvelés. Idir Achour a fait savoir, à cet effet, que les contractuels seraient en train de se mobiliser et se préparent à mener une série d’actions de contestations pour crier à la marginalisation. Le SATEF serait également sur la même longueur d’ondes que le CLA. Son secretaire général, Boualam Amoura, pense qu’il y a manque d’engagement de la part du ministère à ce sujet et de souligner que les contractuels avaient reçu la promesse d’être maintenus à leurs postes. « Les contractuels sont sensés être prioritaires dans ces recrutements », a-t-il poursuivi. Cependant, le représentant du SATEF reste convaincu que la décision du ministère de piocher dans les listes d’attente au lieu d’aller directement vers l’intégration des contractuels n’est pas fortuite. Selon Amoura, le ministère détient probablement des chiffres concernant les moyennes obtenues par les contractuels lors du concours de recrutement de 28 000 enseignants le 30 avril dernier. « Les notes auraient été pour certains catastrophiques », a-t-il laissé entendre dans ce sens et c’est ce qui est expliquerait, poursuit-il, le fait que le ministère soit réticent envers eux. « Il est certain que la tutelle ministérielle cherche avant tout la qualité », se permet-il de dire. Concernant toujours, le recrutement de 7 000 enseignants dans les listes d’attente dont les inscriptions en ligne avaient débuté mercredi dernier, notre interlocuteur dénonce certaines pratiques dans certaines directions de l’éducation. C’est le cas, cite-t-il, au niveau de la wilaya de Tizi Ouzou ou les listes d’attente des candidats ont été supprimées. « Les responsables au niveau de cette direction veulent travailler dans l’opacité », regrette-t-il avant de souligner avoir saisi le ministère par écrit alors qu’aucune suite n’a été donnée.
Les couacs ne s’arrêtent pas là, puisque ajoute le représentant du SATEF, l’inaccessibilité du site internet mis à la disposition des candidats leur permettant de voir leur classement et leurs notes obtenus lors du dernier concours dans certaines wilayas comme à Setif. Il convient de rappeler que sur les 140.000 candidats reçus au concours national organisé le 30 avril dernier, 28.000 postes en compétition ont été pourvus et le reste des candidats reçus avaient été inscrits sur la liste d’attente. Les candidats concernés par ces listes avaient été, dans le cadre du nouveau recrutement, invités à se connecter sur la plateforme du ministère afin de choisir un poste dans l’ordre de leurs préférences. Le recrutement sera fait selon le mérite et, la moyenne du candidat faisant foi. Les résultats des affectations, basés sur le principe du mérite, quant à eux, vont être affichés demain et les 7.000 postes vacants vont être tous pourvus. L’installation des enseignants au niveau des établissements scolaires se fera le 29 septembre prochain.
Ania Nait chalal