Accueil ACTUALITÉ REBOND DES CONTAMINATIONS AU COVID-19 : Les appels d’alerte se multiplient

REBOND DES CONTAMINATIONS AU COVID-19 : Les appels d’alerte se multiplient

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La baisse des cas de contamination au Covid-19 enregistrée durant le mois de septembre n’a pas été de longue durée. Depuis quelques semaines, les chiffres liés au nombre de personnes atteintes de ce virus sont très vite repartis à la hausse suscitant l’inquiétude et la peur d’une deuxième vague. Encore plus difficile que celle que l’on a connu le mois de juin dernier ou les contaminations avaient atteint le pic. La situation n’est guère rassurante, et les responsables notamment les professionnels de la santé s’accordent à l’unanimité à le dire. Le relâchement total constaté dans l’application des mesures strictes de prévention contre la maladie a fait aujourd’hui que des services Covid-19 soient rouverts au niveau de plusieurs wilayas après leur fermeture. À Blida, connue pour être l’épicentre de la pandémie, les lits affichent déjà complets et les voyants sont au rouge. S’exprimant lundi dernier, le directeur de l’institut pasteur, Faouzi Derrar, avait en effet affirmé que toutes les conditions sont en train de se réunir pour que le virus reparte, appelant à faire preuve de plus de vigilance pour éviter cette éventualité et, à ce titre, respecter plus sérieusement les mesures de prévention. Faisant part de l’indentification de plusieurs foyers de contamination particulièrement à l’est et au sud du pays, Derrar a expliqué cette situation par le relâchement des gestes barrières et la multiplication des regroupements familiaux, responsable, a-t-il souligné, d’énormément de cas de contamination et de pertes de vies. Signalant que la baisse des températures figure parmi les conditions contribuant à la dissémination du virus, le DG de l’institut pasteur considère qu’il faudra se préparer et à être plus vigilant encore, parce que dans les jours à venir, la situation sera sûrement plus difficile à gérer qu’auparavant. De son côté, le président de l’Ordre des médecins et membre du comité scientifique de suivi de l’évolution de la pandémie du Coronavirus, Bekkat Berkani, n’a pas écarté hier un retour probable au confinement partiel et pourrait selon lui se faire au niveau local. Tirant la sonnette d’alarme il a soutenu que les hôpitaux devaient se préparer, de nouveau, à l’afflux des malades, en cas de flambée des contaminations, ce alors que les soignants souffrent de surmenage, après 9 mois  de travail permanent éprouvant. Le ministre de la Santé, Abderrahmane Benbouzid, a pour sa part qualifié la situation d’inquiétante. Benbouzid a relevé que lors de ses visites dans certaines wilayas avoir constaté un relâchement de la part des citoyens qui ne mettent pas les masques de protection, une des raisons, selon lui, de l’augmentation du nombre des contaminations par le virus. Il faut dire que rien n’a été fait pour éviter ce rebond, et la responsabilité reste partagée entre les autorités et les citoyens ayant repris le cours normal de la vie oubliant qu’il fallait rester vigilant et continuer à se protéger malgré la baisse des contaminations. Il suffit simplement de voir l’afflux des citoyens dans les marchés sans aucune protection et sans le moindre respect de la distanciation physique pour comprendre les raisons d’un tel rebond. Mais pas que, ni dans les transports urbains ni dans d’autres espaces de regroupement, les mesures de prévention sont appliquées. Après avoir longtemps appelé au retour de leurs activités, les différents transporteurs privés ou taxieurs, ne se conforment pas au protocole sanitaire, ce qui induirait dans le cas d’une seconde grande propagation du virus, un autre arrêt de leur activité pouvant leur occasionner des pertes financières importantes comme cela a été le cas au début de la pandémie. L’on évoquera, dans ce contexte, les bureaux de poste ou l’on continue d’assister à de très longues files d’attente au moment surtout de versements des retraites. Malgré la révision du calendrier de ces versements, la situation ne s’est guère améliorée. Les gens continuent de bousculer en ignorant les gestes barrières ainsi que les risques de toute contamination.
Ania Nait Chalal

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