Le ministre de l’Habitat, de l’Urbanisme et de la Ville, Kamel Beldjoud, menace de procéder à la résiliation : «résilier les contrats des entreprises nationales et étrangères récalcitrantes dans la livraison de leurs projets de logements dans les délais impartis».
Une recommandation qui, faut-il le noter, devrait rassurer plusieurs souscripteurs inscrits au programme de logement de l’AADL, dans sa version 2001-2002 qui, après de longues années d’attente (près de vingt ans pour la plupart) continuent de prendre encore leur mal en patience, puisque les défauts et lacunes enregistrés dans certains chantiers de ce programme se révèlent au grand jour.
À rappeler qu’ils étaient en début du mois courant plusieurs dizaines de souscripteurs au programme AADL-1, à se rassembler devant le siège de la DG de l’AADL, à Saïd-Hamdine, Alger, pour dénoncer « l’arrêt des travaux de deux projets de cette formule, au niveau de Sidi Abdellah, à Zéralda et à Kharouba (Boumerdès)».
Ils avaient également estimé que l’échéance qui avait été précédemment avancée par le ministre de l’Habitat ne reflète pas la réalité de l’état des lieux. Quelques jours avant ce rassemblement, précisément en fin juillet dernier, le ministre, Kamel Beldjoud, en visite à Blida, avait annoncé que la clôture du dossier AADL-1 devrait intervenir fin septembre, soit le mois courant.
En revenant au nouveau discours du ministre, prononcé jeudi dernier, il a souligné que «l’année 2019 sera consacrée à l’assainissement de la nomenclature des logements, le lancement de tous les projets et l’achèvement des chantiers en cours de réalisation».
Un ultimatum de trois mois
«Les marchés de logements de plus de 1 000 unités ne doivent plus être attribués à une seule entreprise comme c’est le cas pour les projets de l’Agence nationale d’amélioration et du développement du logement Aadl», a insisté le ministre, appelant à la «répartition des projets au profit d’un maximum d’entreprises pour permettre leur réception dans les délais et avec la qualité requise». Beljoud a également insisté sur la nécessité du suivi de la qualité des réalisations affirmant que «tout manquement dans le contrôle et le suivi des chantiers entraînera des sanctions à l’encontre des responsables».
Mécontent du retard enregistré dans les travaux du chantier de 1 200 logements location-vente au chef-lieu de wilaya de Jijel, le ministre a instruit « les responsables de la direction régionale de l’AADL de prendre les mesures administratives nécessaires pour rattraper ce retard».
Il a décidé d’accorder un délai de trois mois «soit à la fin décembre de l’année en cours», a-t-il précisé, pour attribuer «un quota de 1 700 logements toutes formules confondues dans cette wilaya, soit, 1 200 logements AADL2, 300 logements publics locatifs -LPL- et 240 logements promotionnels aidés -LPA-) ».
Mohamed Amrouni