Les forces de l’occupant sioniste ont ouvert le feu sur un groupe de Palestiniens près de Ramallah, blessant cinq personnes. D’après l’agence palestinienne Wafa, les tirs ont visé des jeunes du village de Deir Jarir, à l’est de la ville, faisant deux blessés dans un état moyen et trois autres légèrement touchés. Cet épisode s’inscrit dans une spirale de répression qui ne cesse de s’intensifier en Cisjordanie occupée.
Au même moment, de vastes opérations militaires ont été menées à Naplouse et dans la localité voisine de Beit Fourik, où des soldats ont envahi plusieurs quartiers de la vieille ville, fouillé un commerce et perquisitionné deux habitations sans procéder à des arrestations. Plus au sud, dans la région d’ElKhalil, des témoins ont rapporté des incursions à Doura et Deir Samet. Les militaires y ont investi des maisons, détruit des biens et agressé physiquement des habitants. À Dhahriya, toujours dans le gouvernorat d’ElKhalil, les troupes sionistes ont arrêté un vieil homme, Bajis Abou Charakh, ainsi que son fils Ahmed. Dans le même secteur, des colons ont coupé les fils barbelés protégeant les enclos de moutons de familles palestiniennes du quartier d’Al-Tayran, accentuant la pression sur les éleveurs. L’armée a également envahi le marché hebdomadaire aux bestiaux de Wadi Al-Samen, connu sous le nom de « souk Al-Halal ». Elle y a contrôlé les papiers d’identité des commerçants et des visiteurs, allant jusqu’à confisquer un mouton, perturbant ce rendez-vous crucial pour les éleveurs et négociants venus de toute la Cisjordanie occupée. Ces violences s’ajoutent à une série d’opérations répressives menées presque quotidiennement : incursions nocturnes, arrestations arbitraires et brutalités coloniales systématiquement couvertes par l’armée. À Deir Jarir, à l’est de Ramallah, des colons armés ont récemment attaqué des habitants, blessant plusieurs personnes. La ville de Tulkarem a, quant à elle, connu une opération d’une ampleur sans précédent : plus de 1 500 Palestiniens ont été arrêtés en une seule journée – passants, commerçants, chauffeurs de taxi –, avant d’être relâchés. Une démonstration de force visant à instaurer un climat de terreur et de domination. Les raids se sont également multipliés à ElKhalil, où un jeune a été arrêté à Doura, et à Beit Ummar, au nord de la ville. À Naplouse, l’armée a envahi la vieille ville et plusieurs quartiers, dont la rue Hittin, multipliant fouilles et arrestations. La résistance palestinienne a répliqué en ciblant les soldats avec un engin explosif artisanal. La violence coloniale s’est encore illustrée à Qalqiliya, où des colons ont attaqué une ambulance à coups de pierres près du rond-point de Qaddumim, visant directement les équipes médicales. Aux abords d’ElQods, l’armée a envahi la localité d’Anata, tandis que des bombes éclair illuminaient le ciel de Kafr Aqab, au nord de la ville occupée. Ces développements traduisent l’ampleur d’un affrontement profondément asymétrique : d’un côté, une occupation qui déploie répression massive, arrestations collectives et terreur coloniale ; de l’autre, une résistance palestinienne déterminée à répondre, par ses propres moyens, aux agressions et au blocus permanent.
La résistance palestinienne riposte
La tension demeure vive en Palestine occupée, marquée par de nouvelles opérations de résistance à ElQods et par une répression accrue de l’armée et des colons sionistes en Cisjordanie occupée. Selon les médias sionistes, deux personnes ont été blessées dans une attaque au couteau survenue à l’ouest d’ElQods, dans le kibboutz « Tsoufa ». L’un des blessés est dans un état critique et l’autre souffre de blessures modérées. L’opération, qui s’est déroulée à l’intérieur d’un hôtel, a été menée par un jeune Palestinien originaire du quartier de Shaafat. La police sioniste affirme l’avoir maîtrisé, précisant que les circonstances sont encore examinées. Cette action intervient dans un contexte de résistance accrue. Quelques jours plus tôt, six colons israéliens avaient trouvé la mort et plus de quatorze autres avaient été blessés, dont plusieurs grièvement, lors d’une fusillade au carrefour de « Ramot » à El-Qods. Deux résistants palestiniens avaient ouvert le feu à bord d’un bus bondé, une opération décrite par la presse israélienne comme un « jour noir » pour l’entité sioniste.
M. S.
