Pour les observateurs et spécialistes des relations entre les deux pays, il y a un regain d’intérêt des États-Unis d’Amérique pour la politique étrangère de l’Algérie. La « concluante » visite d’Ahmed Attaf à Washington sur invitation de son homologue Antony Blinken, se confirme à l’aune du déplacement d’une délégation américaine dans la région. Au-delà de la relation bilatérale qui aborde, prochainement, le dialogue stratégique algéro-américain, les deux pays semblent en parfaite entente sur les dossiers sahraoui et nigérien.
En effet, en visite dans la région à la tête d’une délégation qui s’est déjà rendue aux camps des réfugiés sahraouis, le sous-secrétaire d’État américain adjoint, Joshua Harris, a été reçu, hier, à Alger, par le Secrétaire général du ministère des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l’étranger, Lounès Magramane. Selon un communiqué ministériel, les deux parties ayant évoqué les moyens et les perspectives de soutien aux efforts des Nations unies en faveur d’une solution politique à la question du Sahara occidental qui garantisse le droit du peuple sahraoui à l’autodétermination. À ce titre, d’ailleurs, le diplomate américain s’est entretenu, samedi, avec le président sahraoui et chef du Front Polisario, Brahim Ghali. En outre, les deux responsables ont discuté des derniers développements au Sahel, notamment la crise au Niger, sur laquelle, faut-il le rappeler, Alger et Washington ont accordé leurs violons sur le fait que la solution doit être pacifique et loin de toute intervention militaire. Selon la même source, Magramane et Harris ont également évoqué les dossiers liés aux relations algéro-américaines, et ce, en prévision de la prochaine session du dialogue stratégique entre les deux pays, prévue au mois d’octobre à Washington.
Il convient de rappeler que lors de leur rencontre, le 9 août dernier, à Washington, Ahmed Attaf et Antony Blinken, ont, dans un point de presse conjoint, évoqué la concordance des deux pays sur ces trois dossiers qui semblent constituer la priorité du travail commun entre les gouvernements algérien et américain. À savoir, fixer l’agenda des relations bilatérales, et continuer à se concerter sur l’évolution de la crise au Niger ainsi que la situation du Sahara occidental.
Farid G.
