Accueil ACTUALITÉ QUAND LES OLIVIERS REPLANTÉS DÉFIENT LA MACHINE COLONIALE : Résister pour exister 

QUAND LES OLIVIERS REPLANTÉS DÉFIENT LA MACHINE COLONIALE : Résister pour exister 

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Les forces d’occupation sionistes ont mené hier une série d’opérations militaires en Cisjordanie occupée, marquées par des incursions violentes, des arrestations et des destructions massives de terres agricoles, alors que les colons multipliaient leurs attaques contre les Palestiniens dans plusieurs régions. En parallèle, la situation humanitaire à Ghaza continue de s’aggraver avec un nombre de victimes en constante augmentation et une famine qui décime la population.

Dans la ville de Bethléem, des unités spéciales de l’armée sioniste ont fait irruption depuis le sud de la localité d’Al-Khader avant de se déployer près du camp de réfugiés de Dheisheh. Les soldats ont arrêté l’ancien prisonnier politique Iyass Bassam Al-Farahin dans une imprimerie appartenant à sa famille. Celui-ci a été roué de coups tandis que les militaires s’emparaient des enregistrements de vidéosurveillance et d’un ordinateur portable. L’opération s’est déroulée dans un climat de tension marqué par des tirs de grenades assourdissantes et de gaz lacrymogène, sans qu’aucune blessure grave ne soit rapportée. Plus au nord, dans la région de Ramallah, l’armée sioniste s’est retirée à l’aube de la localité d’Al-Mughayir après trois jours de siège étouffant. Les habitants, sortis pour constater les dégâts, ont découvert un paysage de désolation : des terres agricoles rasées, des centaines d’oliviers déracinés, certains centenaires, ainsi que des maisons fouillées et saccagées. De nombreuses arrestations ont eu lieu durant l’opération, dont celle d’Amin Abou Alia, président du conseil local du village, qui a été contraint de se livrer aux forces sionistes après que son fils eut été détenu en guise de pression. Malgré le retrait des soldats, l’armée maintient un dispositif lourd autour du village, poursuivant notamment la construction d’une route coloniale destinée à relier les colonies de la zone. Dans différentes régions de Cisjordanie, les colons sionistes ont multiplié les agressions contre les Palestiniens. À Ariha, les habitants du hameau bédouin de Shalal Al-Auja ont subi des intrusions violentes et des menaces, tandis qu’à Naplouse, des groupes de colons ont envahi le hameau de Shakara, photographiant les maisons dans une démarche jugée intimidante. Dans la vallée du Jourdain, des agriculteurs ont été empêchés d’accéder à leurs terres, et l’un d’eux a été chassé de force de son champ. À ElKhalil, un paysan de 62 ans, Mustafa Melhem, a été agressé physiquement alors qu’il travaillait sa terre, nécessitant son transfert à l’hôpital. Dans le secteur de Masafer Yatta, d’autres colons ont entrepris de nouveaux travaux de terrassement à partir de la colonie illégale de Ma’on, avançant vers le sud sans que les Palestiniens puissent intervenir. Selon la Commission palestinienne de résistance au mur et aux colonies, pas moins de 466 attaques de colons ont été recensées en juillet 2025, entraînant la mort de quatre Palestiniens, l’expulsion forcée de deux communautés bédouines et la tentative d’implantation de quinze nouveaux avant-postes coloniaux. Parallèlement, l’armée sioniste a mené une nouvelle vague d’arrestations en Cisjordanie. Neuf Palestiniens ont été arrêtés dans les villes de Naplouse, Jénine, Tulkarem et ElKhalil, après des perquisitions brutales qui se sont souvent accompagnées de destructions de biens. Un jeune homme a notamment été grièvement blessé après avoir été sorti de son véhicule et violemment frappé par les soldats à Idna, près d’ElKhalil. Pendant ce temps, dans la bande de Ghaza, le génocide en cours poursuit son rythme meurtrier. Les dernières données médicales font état de 62 686 Palestiniens tués depuis le 7 octobre 2023, dont une majorité de femmes et d’enfants, ainsi que 157 951 blessés. Rien que durant les dernières 24 heures, 64 nouveaux martyrs et 278 blessés ont été enregistrés dans les hôpitaux de l’enclave. La famine et la malnutrition continuent de tuer : huit personnes, dont un enfant, sont mortes ces dernières heures, portant le bilan des victimes de la faim à 289, dont 115 enfants. Les organisations internationales alertent sur une catastrophe humanitaire sans précédent. L’UNRWA et l’OMS soulignent que près d’un enfant sur cinq de moins de cinq ans souffre désormais de malnutrition aiguë, conséquence directe du blocus total imposé par l’entité sioniste depuis mars 2025, qui empêche l’entrée de la majorité des denrées alimentaires et médicales. Face à ces violations graves et systématiques, l’Union des avocats arabes a condamné ce qu’elle qualifie de crimes de guerre et appelé à des poursuites internationales contre les dirigeants sionistes. Dans le même temps, la rue internationale continue de se mobiliser. À Chicago, aux États-Unis, des milliers de manifestants ont de nouveau défilé pour exiger la fin du soutien militaire et financier américain à l’entité sioniste, dénonçant un génocide commis dans le silence complice de la communauté internationale. Entre incursions militaires, colonisation accélérée, arrestations massives et famine organisée, le peuple palestinien endure une offensive sans précédent. Mais à Ghaza comme en Cisjordanie occupée, la volonté de résister et de reconstruire demeure intacte, comme en témoigne la replantation immédiate des oliviers détruits à Al-Mughayir. C’est un message de résilience et de dignité, malgré une tragédie humanitaire qui, chaque jour, interpelle la conscience du monde.

M. S.

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