Dans le sillage des grandes figures du football algérien, Mohamed Amine Amoura écrit peu à peu sa propre légende. Auteur de dix buts en dix matchs de qualification à la Coupe du Monde 2026, l’attaquant de la sélection nationale termine cette phase devant l’Égyptien Mohamed Salah, et efface des tablettes le record d’Islam Slimani.
Le buteur algérien a bouclé les éliminatoires sur un ton éclatant. Grâce à ses deux penalties inscrits hier soir face à l’Ouganda, Mohamed Amine Amoura totalise désormais dix réalisations en dix rencontres disputées dans le groupe G. Une performance remarquable qui le place en tête des buteurs africains de cette campagne, devant la star égyptienne Mohamed Salah, auteur de neuf buts.
Pourtant, rien ne laissait présager une telle explosion statistique. Durant les quatre premières journées, l’ancien joueur de Sétif n’avait inscrit aucun but, se contentant de deux passes décisives. C’est au mois de mars 2025 que le déclic s’est produit : un doublé face au Botswana, suivi d’un triplé et d’une passe décisive contre le Mozambique. En l’espace de deux matchs, Amoura s’est imposé comme la principale arme offensive des Verts.
Une montée en puissance fulgurante
La suite fut à l’image de son tempérament : déterminée et régulière. En septembre, il récidive avec un but contre le Botswana, avant de s’offrir un doublé face à la Somalie. Enfin, lors du dernier rendez-vous à Tizi Ouzou, il clôt le cycle par un nouveau doublé contre l’Ouganda, confirmant son incroyable efficacité. Dix buts au total, un record pour un joueur algérien en éliminatoires de Coupe du Monde, dépassant ainsi celui d’Islam Slimani (9 buts). Au-delà des chiffres, cette réussite traduit la progression constante d’un attaquant en pleine maturité. À 25 ans, Amoura compte déjà 18 buts en 37 sélections, un ratio impressionnant pour un joueur formé au sein du championnat national. Son sens du but, sa vivacité et sa capacité à se créer des espaces en font aujourd’hui un atout majeur pour la sélection algérienne de Vladimir Petkovic. Il n’est pas encore assuré de terminer meilleur buteur des éliminatoires africaines, puisque les barrages restent à disputer. Les Gabonais Denis Bouanga (8 buts) et Pierre-Emerick Aubameyang (7) peuvent encore améliorer leur total. Mais quoi qu’il arrive, Amoura a déjà inscrit son nom dans l’histoire, celle des buteurs qui ont porté haut les couleurs de leur pays. Cette performance relance aussi le débat sur la relève offensive des Fennecs, longtemps dominée par Slimani et Mahrez. Avec Amoura, l’Algérie semble avoir trouvé la continuité de son héritage offensif, un joueur capable d’allier vitesse, précision et sang-froid dans les moments décisifs. Si le meilleur buteur africain reste à désigner, une chose est sûre : Amoura a déjà conquis le cœur des supporters et marqué son époque.
M. A. T.
