L’Association de protection et orientation du consommateur et son environnement (APOCE), a appelé, hier, les autorités vétérinaires, ayant mené l’an dernier des analyses de laboratoires au sujet de la putréfaction des viandes des moutons sacrifiés durant la fête de l’Aïd El-Adha, à dévoiler les résultats de ces derniers.
Alors que le scenario qui s’est répété ces deux dernières années inquiète les ménages à l’approche de la fête du sacrifice, l’organisation a appelé, lors d’une conférence de presse, à «divulguer les résultats de l’enquête menée l’an dernier par les laboratoires scientifiques de la Sûreté, de la Gendarmerie et de la DGSN». «Nous avons le droit de demander les résultats des enquêtes», a précisé le président de l’Association, Mustapha Zebdi, accusant, à cet effet, les autorités de n’avoir «mené aucune enquête sérieuse».
Ainsi, le président de l’Association réfute l’approche qui affirme que la putréfaction de la viande soit due à la chaleur et à l’humidité, s’interrogeant ainsi, « pourquoi le scenario n’intervient que durant l’Aïd, alors que les Algériens ont l’habitude de sacrifier des moutons durant les mariages, qui coïncident aussi avec la période de la chaleur ? ».
« Nous avons mis en place l’an dernier une commission de suivi composée de laborantins, de vétérinaires et d’experts afin de déterminer les raisons exactes du phénomène de putréfaction des viandes de moutons, mais le ministère n’a pas tiré profit de la base de donnée collectée par l’Apoce», affirme l’intervenant. «Nous avons demandé une enquête sur la qualité des fourrages, nous avons pu collecter des échantillons de ces fourrages mais rien n’a été fait», regrette le président de ladite association, estimant que celle-ci était une «bonne piste» sur laquelle les autorités vitérinaires devaient enquêter. Pour ce qui est des mesures à prendre en vue d’éviter la putréfaction de la viande, l’intervenant a appelé les «paysans à éviter les fourrages composés, les fourrages destinés à l’aviculture et d’éviter la vaccination au moins un mois avant le sacrifice ». Pour ce qui est des citoyens, Mustapha Zebdi les appelle à « demander le bon de la transaction commerciale, ainsi que la photocopie de la carte d’identité du paysan, pour assurer une traçabilité de la marchandise ». Aussi, il préconise que l’opération du sacrifice soit pratiquée par des spécialistes. Plus loin, au sujet des assurances fournies par le ministère de l’Agriculture, au sujet des contrôles vétérinaires, Mustapha Zebdi a précisé qu’ « aucun vétérinaire n’est en mesure de savoir à l’œil nu si une bête a été nourrie avec un complément alimentaire ne respectant pas les normes ».
Lamia Boufassa
Margarines hydrogénées
Seules trois marques algériennes respectent les normes
Dévoilant les résultats des analyses menées par des laboratoires étrangers, l’Association de protection et orientation du consommateur et son environnement (APOCE), a affirmé que «seules trois marques algériennes de margarines ont un taux en acides gras de trans respectant les normes mondiales, qui est estimé à -1%».
« Les résultats des analyses qu’on a menées ont démontré que seules trois marques de margarines algériennes respectent le taux mondial préconisé en acides de gras trans », a déclaré Mustapha Zebdi, président de l’Apoce au cours d’une conférence de presse animée au Centre culturel du 11 décembre 1960 à Belouizdad. Selon lui, les marques qui respectent les normes sont « Fleurial, Many et Sol », refusant néanmoins de dévoiler les noms des autres marques sur lesquelles ont porté ces analyses. «Nous avons analysé 7 marques différentes, qui sont les plus vendues en Algérie», a-t-il précisé, en indiquant que « 4 d’entres elles ont un taux très élevé, qui est parfois multiplié par 10 en acides gras trans issus de l’hydrogénation des graisses végétales ».
Plus loin, le président de l’Apoce a mis en avant les dangers de cette substance sur la santé des consommateurs. Ainsi, il dira que « ces acides gras trans peuvent causer une augmentation du taux du mauvais cholestérol dans le sang, et une baisse du bon cholestérol ». Selon lui, ils sont également responsables des maladies cardio-vasculaires, de la tension artérielle, ainsi que des maladies du foie, du diabète et de l’obésité. D’autre part, tout en notant que la législation algérienne reste « muette » quant à ce danger, le président de l’Association notera que les « marques algériennes, ne mentionnent pas sur l’emballage le taux des huiles hydrogénées, contrairement aux autres pays développés ».
Egalement, il précisera que la législation algérienne n’impose pas, aux producteurs, un seuil, contrairement aux autres pays, tel que préconisé par l’Organisation mondiale de la santé (OMS). «À travers le monde, on impose aux producteurs de ne pas dépasser un taux de 2% d’acides gras trans, mais chez nous aucune loi n’impose aux producteurs de respecter ce taux », a expliqué Mustapha Zebdi. Pour conclure, le président de l’Apoce a indiqué que les « résultats de ces analyses seront transmis au ministère du Commerce afin de faire bouger les choses et à sensibiliser les consommateurs et les producteurs à se rapprocher des normes mondiales». Notons que ces acides gras trans sont présents dans tous les produits alimentaires, à l’instar des chocolats et des biscuits.
L. B.