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PT : Hanoune voit les prochaines législatives différemment

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La loi de finances 2017, l’augmentation du taux de chômage, l’incapacité de gouvernement à recouvrir ses recettes fiscales… Pour le parti des travailleurs (PT), les changements qui s’opèrent sur les niveaux national et régional ne font pas l’ombre d’un doute : les élections législatives prochaines seront différentes des précédentes échéances. En effet, les élections législatives prévues le 4 mai prochain ont été qualifiées d’« étape charnière »par la secrétaire générale du Parti des travailleurs, Louisa Hanoune, lors de la réunion de la commission ouvrière de son parti, vendredi à Alger. « Les prochaines élections législatives seront différentes des précédentes » a-t-elle souligné. Mettant en cause l’intrusion de plus en plus massive de l’argent dans la politique, Hanoune a dit « craindre que les détenteurs d’argent n’accaparent les sièges de l’Assemblée populaire nationale (APN) et ne dictent leur politique », ajoutant qu’ « il n’est pas question de laisser la place aux forces obscures ou à l’oligarchie à l’appétit vorace qui cherchent à s’emparer de tous les leviers du pouvoir ». Dans son diagnostic de climat qui précède à ces échéances électorales, Hanoune a estimé que les contextes politique, économique et social ne prêtent pas à l’optimisme. En fait, ces élections, selon Hanoune, seront, soit l’occasion pour notre pays de suivre le chemin de la démocratie, de la paix et du développement en respectant la volonté du peuple afin que le problème de la représentativité soit réglé définitivement, soit elles prolongeront le pays dans l’instabilité et l’inconnu. « Ces élections peuvent aboutir à une explosion sociale ou à l’anarchie notamment dans le cas où il y aurait de la fraude. Le PT a élaboré une stratégie qui prendra en considération toutes ces hypothèses » a expliqué Hanoune. La présidente du PT a qualifié aussi le climat politique qui préside à cette campagne électorale d’ « asphyxiant », évoquant nombre de facteurs dominants, notamment la loi de finances 2017, l’augmentation de taux de chômage et l’incapacité que rencontre toujours le gouvernement pour recouvrir ses recettes fiscales. Pour ce parti trotskiste et de prolétariat, les travailleurs et les fonctionnaires constituent la force garante de la pérennité de l’État et par la suite le vecteur en mesure à même d’amener le changement démocratique. Pour concrétiser ce changement, en outre, le parti de Hanoune semble élaborer la stratégie de sa campagne électorale: s’adresser et mobiliser la catégorie des travailleurs, des artisans et des jeunes qui se distinguent, selon Hanoune, par leur maturité. Hanoune a évoqué, en outre, la dernière sortie d’Abdelwahab Derbal, président de la Haute instance de surveillance des élections (HIISE), considérant qu’il n’a pas assez de prérogatives pour lutter contre l’argent sale. Dans son discours, Hanoune s’en est prise à la délégation parlementaire qui s’est rendue récemment aux États-Unis d’Amérique en lui reprochant de ne pas avoir l’audace de questionner les responsables américains sur les rapports négatifs établis systématiquement sur l’Algérie, comme elle a considéré que leur position vis-à-vis du peuple palestinien ne représente pas le peuple algérien. Concernant les préparatifs du parti pour sa participation aux élections législatives, Hanoune a annoncé que sa formation politique entamera prochainement l’élaboration des listes des surveillants qu’elle délèguera pour assurer la couverture des bureaux de vote à travers tout le territoire national. Le PT ne compte pas faire uniquement de la figuration, mais il aura comme objectif de gagner et de récupérer un nombre important de sièges. Évoquant le spectre de l’abstention qui plane sur les prochaines échéances, Hanoune a accusé les partis au pouvoir qui seront responsables, selon elle, de cette situation.
Hamid Mecheri

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