Selon l’agence Reuters, le mouvement de résistance palestinienne a reçu, par l’intermédiaire du Qatar et de l’Égypte, une proposition américaine visant à mettre fin à la guerre à Ghaza.
Le plan, élaboré par l’administration du président Donald Trump, a été présenté aux négociateurs du mouvement qui se sont engagés à l’étudier « de manière responsable et de bonne foi ». Un responsable diplomatique cité par la chaîne Al-Jazeera a indiqué que la délégation de la résistance palestinienne avait assuré aux médiateurs qu’elle examinerait le document avant de formuler une réponse officielle. La Maison-Blanche avait annoncé plus tôt dans la journée la présentation d’un plan de cessez-le-feu discuté par Donald Trump avec le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahou. Le président américain a affirmé que plusieurs dirigeants arabes et musulmans soutenaient cette initiative et a estimé, lors d’une conférence de presse commune avec Netanyahou, que la résistance palestinienne finirait par l’accepter. Il a également souligné que le Qatar jouait un rôle clé pour convaincre le mouvement palestinien.
Doha insiste sur la fin de la guerre et du blocus
Le porte-parole du ministère qatari des Affaires étrangères, Majed Al-Ansari, a confirmé que Doha et Le Caire avaient transmis la proposition américaine à la délégation de la résistance palestinienne.
Il a toutefois précisé qu’ »il est encore trop tôt pour répondre ». « Nous apprécions l’engagement américain en faveur de la fin de la guerre à Ghaza. Notre objectif est clair : mettre un terme aux hostilités et à la famine qui frappe la population civile », a-t-il déclaré. Al-Ansari a rappelé que le Qatar, dès le premier jour, n’avait ménagé aucun effort pour favoriser l’acheminement de l’aide humanitaire et l’arrêt des violences. Il a ajouté que les efforts diplomatiques qataris, égyptiens et turcs s’inscrivaient dans une démarche collective et coordonnée afin de parvenir à un cessez-le-feu durable.
Le rôle de la médiation régionale
Le responsable qatari a par ailleurs souligné que la première étape de toute solution passait par un consensus entre toutes les parties concernées.
Il a aussi insisté sur le droit de Doha à des garanties de sécurité, rappelant que le Qatar avait été touché par une frappe israélienne et qu’il détenait « tous ses droits légaux » pour prévenir toute récidive.
« Nous avons accueilli favorablement l’initiative américaine car notre objectif fondamental reste la fin de cette guerre », a poursuivi Al-Ansari, adressant un message de réconfort à la population du Qatar : « Les habitants de notre pays peuvent continuer à jouir de la paix et de la stabilité qui ont toujours été les leurs. » Selon les informations disponibles, le chef des services de renseignement égyptiens a participé hier à une réunion avec la délégation de la résistance palestinienne, tandis que la Turquie devrait s’impliquer davantage dans les prochaines discussions.
En attendant une réponse officielle de la résistance palestinienne, les efforts diplomatiques se poursuivent, avec l’espoir qu’une issue politique puisse mettre fin à l’une des guerres les plus meurtrières que connaît Ghaza depuis près de deux ans.
M. Seghilani
