Accueil ACTUALITÉ Promotion politique de la femme : en deçà des attentes

Promotion politique de la femme : en deçà des attentes

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Si tout le monde s’accorde à reconnaître les avancées enregistrées par la femme algérienne dans la vie politique, économique, sociale et culturelle, il n’en demeure pas moins que les mentalités persistent à demeurer sous le poids des idées contraires au progrès de la femme et par conséquent de la société algérienne. Après avoir joué son rôle amplement durant la lutte de Libération nationale, notamment par son combat, l’arme à la main, la femme algérienne a été au cœur des efforts et des tâches de l’édification de l’État algérien au lendemain de l’Indépendance dans ses différentes étapes, notamment dans un passé proche pour la sauvegarde de la République. Un rôle qui n’a pas été pour se traduire d’une manière effective, à savoir son accession à des postes de responsabilités d’ordre politique, qu’il s’agisse dans les institutions de l’État ou des partis politiques. Ce qui n’a pas été le cas, s’agissant du rôle de la femme dans la vie socio-économique et culturelle, au regard de son rôle et sa présence dans le monde universitaire qui enregistre un taux élevé des étudiantes, à l’exemple du secteur de la santé et de l’éducation. Dans le domaine politique, même si la femme a été dans l’ensemble des combats politiques, ce n’est pas pour autant qu’elle se voyait admise ou promue aux postes de responsabilité d’ordre politique «institutions/partis politiques». Les pionnières ayant forcé le cours des pratiques et bousculer les mentalités ne sont pas nombreuses au regard du parcours accompli par la femme algérienne dans divers domaines. Le poids des mentalités freinant l’émergence effective du rôle de la femme, notamment sur le plan politique a été à l’origine de la promulgation de la loi organique,en janvier 2012, visant sa présence dans les Assemblées élues. L’accroissement du taux de participation des femmes aux élections législatives de 2012 est tel qu’elles occupent actuellement 146 sièges contre 30 sièges en 2002, soit une représentation de plus de 31% à l’APN actuellement. Sur le plan local, sa représentativité est passée, de 0,58% en 1997 à 18% en 2012, on compte 529 femmes qui siègent dans les Assemblées de wilaya et 4 105 dans les Assemblées communales. S’agissant des partis politiques, en plus de la responsable du Parti des travailleurs, Louisa Hanoune ayant été la première femme à occuper le premier poste de responsable d’une formation politique, ces dernières années on en compte trois autres. Il s’agit de Naïma Salhi à la tête du Parti de l’équité et de la proclamation, Assoul Zoubida, la première responsable de l’Union pour le changement et le progrès et enfin Chalabia Mahdjoubi, du Mouvement de la jeunesse démocratique. Ce qui pour bon nombre d’observateurs ainsi que les associations de femmes et des partis politiques, considèrent que la loi organique promulguée en janvier 2012 était pour booster les esprits et rappellent sans cesse que la loi fondamentale garantit l’égalité des droits à tous les citoyens. L’évolution considérable du rôle de la femme dans divers domaine s’illustre amplement et pertinemment par l’importance de la participation sociale, économique et intellectuelle des femmes au développement du pays. Le changement des mentalités est impératif pour que l’ensemble de la société capitalise ses avancées pour s’acheminer sereinement vers le progrès et le développement du pays, en ces temps où les défis et les enjeux sont multiples, voire complexes.

Karima B.

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