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Prolifération de moustiques à Annaba : un calvaire qui s’impose bien avant la période des grosses chaleurs

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Si avant, les moustiques envahissaient la ville d’Annaba et ses agglomérations urbaines, ses quartiers populaires notamment durant l’été, ces insupportables coléoptères se sont imposés depuis quelques années déjà, aucun traitement effectué au préalable n’a pu venir à bout de ces insectes. Nombreuses sont les personnes qui rencontrent bien des difficultés à trouver le sommeil à cause de la prolifération des moustiques, phénomène qui prend des seuils incontrôlables bien des semaines avant l’amorce de la saison estivale. Est-ce la faute au manque d’actions de démoustication régulières, méthodiques et répondant aux normes appropriées, ou carrément à leur absence. Les citoyens ne savent plus à quel saint se vouer pour se protéger de ces bestioles qui investissent les lieux (chambres) dès la tombée de la nuit. Les campagnes de démoustication, lancées chaque année, sont toujours insuffisantes dans la mesure où elles n’atteignent pas les objectifs tracés. Les quartiers de la coquette, à l’instar de la cité Bouali-Said, Saf-Saf, 08-Mars, El-Rym et bien d’autres cités populaires, appréhendent la période estivale durant laquelle ces coléoptères attaquent sans  »pitié ». Ils sont une véritable source de nuisance pour les adultes et un peu plus pour les enfants en bas âge, qui sont confrontés ces véritables ‘’suceurs de sang’’.
Aux désagréments de la canicule qui commence d’ores et déjà à s’installer, laquelle favorise la prolifération des moustiques, viendront certainement s’ajouter ceux liés à cette prolifération inquiétante des moustiques. Durant la nuit, le calvaire est intenable, avait affirmé cette quadragénaire qui confie ne pouvoir fermer l’œil sans le recours aux fameuses pastilles, ou une fois s’être rassurée de les avoir presque tous tués. Car, ajoute-t- elle, ce n’est jamais certain. D’autres arrivent à se cacher dans des abris sûrs jusqu’à l’extinction des feux. Une fois l’obscurité totale, ils sortent pour piquer sans pitié, réveillant le dormeur et lui occasionnant des démangeaisons longues et douloureuses. Les mesures de prévention n’arrivent pas à les éradiquer, rendant les nuits, supposées être réparatrices et paisibles, pénibles et dures à gérer.
Chaque année, a-t-elle estimé, c’est la même rengaine : on programme des campagnes de démoustication en retard de façon à ce que les résultats demeurent caducs et le citoyen paie la facture de ce laxisme incompréhensif et impardonnable de la part des uns et des autres (APC, OPGI, etc.…). Espérer un été sans moustiques est devenu, au fil des ans, un rêve inaccessible pour ceux qui ne disposent pas de moyens suffisants pour venir à bout de ce problème qui s’aggrave d’année en année en l’absence d’une prise en charge sérieuse et scientifique, a, par ailleurs, souligné un vieillard désespéré et incombant cette situation au non-respect des normes d’hygiène par les habitants notamment. L’insalubrité et l’inondation des caves des immeubles, où se multiplient les moustiques à volonté, grâce à un environnement adapté favorisé par les eaux stagnantes et puantes, causant moult désagréments aux habitants qui au lieu de réagir, semblent ‘’indifférents’’ à ce problème de santé publique. Rien ne pourra changer cette situation si ce n’est la contribution de tout un chacun a, pour sa part, précisé un père de famille pour qui les actions de démoustication menées jusqu’à présent se sont avérées inefficaces, faute de procédés scientifiques.
Pour lui, des résultats meilleurs seront obtenus avec l’implication des scientifiques dans ‘’cette guerre’’ contre les moustiques. Il a, dans ce contexte, rappelé l’état déplorable dans lequel se trouvent les différentes localités et agglomérations urbaines de cette wilaya. Inondation des vides sanitaires avec stagnation des eaux usées, favorisant la prolifération de toutes sortes de coléoptères et odeurs nauséabondes incommodant petits et grands, sont les quelques désagréments découlant de cette situation qui va en s’empirant, à mesure que les années passent, ont dénoncé plusieurs habitants du quartier Bouali-Saïd, qui souffre également du manque d’eau potable depuis quelques semaines déjà. Coordonner les efforts pour une meilleure prise en charge de la situation, revenait dans les lèvres de tous ceux que notre quotidien avait abordé.
En plus de l’absence de coordination et de rencontres d’évaluation entres les organismes concernés (service d’hygiène, santé, OPGI, environnement, hydraulique, etc.…) et la qualité des insecticides utilisés dans les campagnes de démoustication, les mêmes depuis vingt ans, a-t-on dénoncé. La multiplication des rencontres périodiques entre les services concernés, ainsi que la mise en place d’un plan d’intervention scientifique et le règlement du problème de stagnation des eaux usées au niveau des vides sanitaires, rendant caduques toute opération de pulvérisation, ont été vivement soulignées.
Le calvaire s’installe bien avant l’été. Les citoyens s’inquiètent car l’été sera long. Le mois de Ramadhan est aux portes. Ses nuits longues ne pourront être appréciées à leur juste valeur sans cette quiétude qui ne peut être procurée qu’avec des intérieurs sans moustiques.
Khadidja B.

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