Alors que le Conseil des ministres a examiné hier des projets de lois relatifs à plusieurs secteurs, pour ce qui est des Ressources en eau, il est important à rappeler que le Gouvernement a étudié et présenté auparavant l’avancement des travaux des projets de cinq stations de dessalement. Concernant l’avancement du projet de réalisation de nouvelles stations de dessalement de l’eau de mer, les ministres de l’Énergie et des Mines et des Ressources en eau et de la Sécurité hydrique ont présenté une communication conjointe sur l’état, dans ce cadre, il a été rappelé que le programme d’urgence ordonné par le président de la République a porté notamment sur la réalisation de trois stations de dessalement d’eau de mer (SDEM) dans la région de l’Est d’Alger, d’une capacité globale de 150 000 m3/j. Ce programme a été renforcé par un projet de réalisation de cinq nouvelles stations, de 300 000 m3/j chacune, dans les wilayas d’El Tarf, de Béjaïa, de Boumerdès, de Tipasa et d’Oran. S’agissant de la SDEM de Tipasa, il a été procédé, dans une première phase, au lancement de plusieurs processus de pré-qualification pour le choix de l’entrepreneur. Les indicateurs d’avancement de ce projet révèlent que sa progression est satisfaisante et son exécution se déroule conformément aux dispositions prévues, notamment celles relatives aux études requises (géotechniques et maritimes). Quant aux quatre projets des SDEM restantes (El Tarf, Béjaïa, Boumerdès et Oran), qui sont en phase de maturation, il a été mis en œuvre une stratégie de réalisation qui s’appuie sur les capacités nationales de réalisation. Selon la capacité de production de l’eau potable devrait augmenter grâce à de nouvelles usines de dessalement de l’eau de mer. L’Algerian Energy Company (AEC), la filiale de Sonatrach, mettra en œuvre le projet d’eau potable. La ville de Fouka 2 accueillera la première station de dessalement. Les quatre autres usines seront implantées dans les villes d’Oran, Boumerdès, El Tarf et Bejaïa au cours du second semestre de l’année 2022. Chaque installation affichera une capacité de dessalement de 300 000 m3 par jour, soit une capacité globale de 1,5 million de m3 pour l’ensemble des stations.
Avec ces installations, le nombre de stations de dessalement de l’eau de mer passera à 19 en Algérie, « portant les capacités de mobilisation des eaux de mer dessalées à 42 %, contre seulement 17 % actuellement dans le pays », a indiqué Karim Hasni, ministre des Ressources en eau et de la Sécurité hydrique. En attendant le lancement des travaux dans les différentes villes, l’AEC achève d’autres projets en Algérie. Par ailleurs, la compagnie algérienne effectue actuellement des tests d’efficacité et de performance de l’usine de dessalement de l’eau de mer de Bateau Cassé à Bordj El Kiffan, une banlieue de la ville d’Alger, dans le nord de l’Algérie. L’opérationnalisation de la nouvelle usine devrait contribuer à la réduction des pénuries d’eau potable dans la capitale Alger. AEC estime que l’installation sera capable de dessaler 10 000 m3 d’eau de mer par jour.
Sarah Oubraham
