Accueil À LA UNE PROJET DE LOI SUR LES PARTIS : La ligne nationale comme garde-fou

PROJET DE LOI SUR LES PARTIS : La ligne nationale comme garde-fou

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Le mois d’août dernier au cours d’une entrevue périodique avec des représentants de médias nationaux, le président de la République, Abdelmadjid Tebboune a annoncé la révision prochaine de la loi relative aux partis politiques, soulignant que le dénominateur commun de l’ensemble des formations politiques, quelles que soient leurs tendances, doit être « l’unité nationale et la Déclaration du 1er Novembre ».
Les partis « sont libres de tracer leurs propres programmes politiques, mais doivent avoir pour dénominateur commun, l’unité nationale et la Déclaration du 1er Novembre, qui appelle à l’édification d’un État démocratique et social », a déclaré à l’occasion, le chef de l’État, assurant que « Tout ce qui est de nature à renforcer le front intérieur et qui relève de la ligne nationale est le bienvenu ». Dans ce cadre, le Président a appelé les partis politiques à « en finir avec les vieilles méthodes » dans l’activité partisane pour se focaliser sur « l’action efficace reposant sur la mobilisation des militants dans la rue, qui, depuis le Hirak authentique et béni, ne saurait être déviée de sa trajectoire ». Le projet de loi en question est désormais sur la table du Secrétariat général du gouvernement. Il attend sa programmation pour débat devant les membres du Parlement au cours de la session en cours. Entre-temps le ministère de l’Intérieur, des Collectivités locales et de l’Aménagement du territoire, continue de recevoir des propositions des partis qui ont exprimé des réserves sur certains points contenus dans le nouveau texte et ont exigé que la discussion à ce sujet soit encore approfondie. La liberté de se structurer, de créer des associations ou des partis politiques, les libertés individuelles et collectives sont autant de principes contenus dans la Constitution de 2020. Des principes qui contribuent inévitablement à l’émergence d’une nouvelle classe politique, à la création d’un changement serein et à l’édification d’un État de droit. À rappeler que plusieurs chefs de partis politiques ont été reçus par le président Abdelmadjid Tebboune pour des concertations et des échanges sur les questions nationales et internationales. L’approche politiques de rapprochement avec les partis politiques de différentes couleurs à travers l’ouverture d’un dialogue inclusif a pour objectif de rassembler toutes les composantes du peuple algérien, sans aucune forme de différenciation, dans le but de servir les intérêts suprêmes de l’Algérie pour renforcer le front interne et faire face à toutes les menaces d’où qu’elles viennent. Si la Constitution garantit et reconnait le droit de créer des partis politiques, la Loi fondamentale a toutefois fixé les règles. En effet, la Constitution interdit la création de partis politiques sur une base religieuse, linguistique, raciale, de sexe, corporatiste ou régionale. La première Loi du pays précise également que ce droit ne peut être invoqué pour attenter aux libertés fondamentales, aux valeurs et aux composantes fondamentales de l’identité nationale, à l’unité nationale, à la sécurité et à l’intégrité du territoire national, à l’indépendance du pays et à la souveraineté du peuple ainsi qu’au caractère démocratique et républicain de l’État. Il est également souligné que toute obédience des partis politiques, sous quelque forme que ce soit, à des intérêts ou parties étrangers, est proscrite. Aucun parti politique ne peut, par ailleurs, recourir à la violence ou à la contrainte, quelles que soient la nature ou les formes de celles-ci. C’est la loi organique qui détermine les modalités de création des partis politiques. Celle-ci mentionne la Constitution, ne doit pas comporter de dispositions de nature à remettre en cause la liberté de leur création.
Brahim O.

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