Le ministre de l’Industrie et de la Production pharmaceutique, Ali Aoun, a indiqué que grâce à la production locale d’insuline, la facture d’importation de cette substance a baissé de 100 millions d’euros en 2023. Wassim Kouidri, le Président directeur général du groupe Saïdal, a annoncé que de nouveaux produits pharmaceutiques seront lancés d’ici 2024. Devant les parlementaires, le ministre de l’Industrie a informé que le nombre d’entreprises pharmaceutiques a atteint 203. Il a également exposé la stratégie de son secteur visant à développer le tissu industriel, réguler le marché, fournir les médicaments, et encourager la digitalisation et la numérisation. M. Kouidri a déclaré « Saïdal est en train de développer 123 nouveaux produits pharmaceutiques, qui seront progressivement introduits sur les marchés nationaux. » Il a ajouté « À partir de janvier prochain, nous lancerons de nouveaux médicaments chaque mois jusqu’à la fin de 2024, date à laquelle le groupe aura plus de 300 produits pharmaceutiques sur le marché. » Le Président directeur général de Saïdal a souligné que « le nouveau modèle économique adopté par le groupe permettra de réduire la facture d’importations de médicaments de 1,1 milliard de dollars en 2026 ». Il a expliqué « Selon les études menées par Saïdal, avec ces unités, la facture d’importations qui s’élève à 2,9 milliards de dollars sera réduite de 1,1 milliard de dollars au cours des trois prochaines années, à 1,8 milliard de dollars US. » Concernant le neuvième site de Saïdal à Mostaganem, Kouidri a précisé que ce projet complètera les produits actuels, notamment les médicaments vétérinaires et ophtalmologiques, alignés sur les objectifs du nouveau modèle économique. Les deux usines de Mostaganem, une fois opérationnelles, réduiront la facture d’importations de 250 millions de dollars. En parallèle, le projet de Saïdal dans la wilaya de Médéa débutera avec une unité pour produire la matière première des antibiotiques, avec des plans futurs pour la production de matière première pour l’insuline. À la fin de 2024, Saïdal commencera à produire la matière première des médicaments anticancéreux, y compris les bio-similaires et les médicaments traditionnels pour traiter les tumeurs. Kouidri a souligné notamment que la production de médicaments vétérinaires répond à la démarche nationale de sécurité sanitaire, visant à remplacer plus de 80 % des médicaments actuellement importés en devises, soit entre 110 et 120 millions de dollars par an. Ces médicaments seront rapidement disponibles et accessibles aux professionnels de la santé.
M.Seghilani
