Le vice-président du Conseil présidentiel libyen, Abdullah Al-Lafi, a salué lors de sa visite à Alger l’expérience de l’Algérie en termes de réconciliation nationale. Il a relevé que l’expérience algérienne en la matière était « la plus proche de la Libye » pour faire aboutir le dossier de la réconciliation nationale dans son pays.
Il est à noter que la visite à Alger, d’Abdullah Al-lafi et avant lui celle du président de l’exécutif libyen Abdelhamid Dbebah intervient à la veille de la conférence de Berlin II sur la Libye, prévue le 23 juin prochain.
Dans une déclaration en marge de sa visite à la Mosquée d’Alger à la fin de sa visite officielle de deux jours en Algérie, M. Abdullah Al-Lafi a fait savoir que la rencontre du Conseil présidentiel avec le président de la République était « positive » et une discussion fraternelle entre les frères Algériens et Libyens, ajoutant que cette visite s’inscrit dans le cadre des visites des pays du voisinage pour la concertation sur la sécurité et la stabilité en Libye et que le président Abdelmadjid Tebboune « nous a assurés du soutien de l’Algérie à la Libye ».
Pour rappel, le président Abdelmadjid Tebboune avait reçu, mercredi, les vice-présidents du Conseil présidentiel libyen, Abdullah Al-Lafi et Moussa Al-Koni. « Le président Tebboune nous a affirmé l’appui de l’Algérie à la Libye en termes de stabilité ainsi que son soutien au dialogue entre belligérants politiques en vue de la réalisation de la sécurité et de la stabilité en Libye, ainsi que la réussite de la réconciliation nationale », a-t-il souligné. Il a ajouté que le traitement par l’Algérie du dossier relatif à la réconciliation nationale, son succès en la matière en sus de son rapprochement de la Libye au plan social, rendent l’expérience algérienne plus proche de la Libye dans l’objectif de faire aboutir la réconciliation nationale. En ce qui concerne les relations économiques entre l’Algérie et la Libye, M. Abdullah Al-Lafi a déclaré que le processus économique est important, il y a eu un forum d’hommes d’affaires, et une visite du Premier ministre du Gouvernement d’union nationale, Abdelhamid Dbeibah, qui a été couronnée de succès, notant que l’ouverture du poste frontalier de Deb Deb facilite grandement le passage des marchandises, biens et services. En réponse à une question sur la conférence Berlin II, prévue le 23 juin prochain M. Abdullah Al-Lafi a déclaré que toute rencontre évaluera ce qui a été accompli à ce stade, et nous sommes très attachés au succès de la conférence, car ses résultats seront très importants pour la suite du reste de la scène pour préparer les prochaines élections à la fin de l’année en cours. Enfin, il a exprimé ses remerciements et sa gratitude au président Abdelmadjid Tebboune, au gouvernement et au peuple algérien, pour l’accueil chaleureux et la généreuse hospitalité, réitérant que les rencontres ont été importantes et positives. Lors de leur séjour, les deux vice- présidents libyens ont été reçus par le président de la République, Abdelmadjid Tebboune. Un entretien qui a été une opportunité pour « évoquer les derniers développements du dossier libyen, notamment la gestion de la phase transitoire conformément à la feuille de route adoptée ». Le président Tebboune avait affirmé « le soutien sans limite de l’Algérie aux frères libyens pour la reconstruction de l’Etat libyen à même de préserver sa souveraineté et son unité », réitérant « la disposition de l’Algérie à abriter les rencontres de réconciliation nationale, en réponse aux demandes des frères libyens ». Dans une interview à la chaîne qatarie « Al Jazeera », le président Abdelmadjid Tebboune, a rappelé que l’Algérie a refusé que Tripoli « tombe aux mains des mercenaires », ajoutant qu' »elle était prête à intervenir d’une façon ou d’une autre pour empêcher sa chute ». « Quand nous avons dit que Tripoli était une ligne rouge, nous l’avons fait sciemment et les concernés ont saisi le message », a-t-il poursuivi, rappelant la position de l’Algérie qui a appelé, à la Conférence de Berlin, à la tenue d’élections générales en Libye sous l’égide des Nations unies. « Les frères Libyens ont demandé à ce que la réconciliation libyenne se fasse en Algérie, et c’est ce qu’a confirmé le chef du gouvernement d’union nationale en Libye lors de sa dernière visite en Algérie », a rappelé M. Tebboune.
M. B.