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Procès Khalifa Bank : Djellab à la barre

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Premier à être appelé à la barre, Mohamed Djellab est resté près de 4 heures pour expliquer et réexpliquer la situation dans laquelle il a trouvé la banque Khalifa, quand il a été désigné comme administrateur. Il rappela que la situation avait été complexe au niveau de la banque par le fait des comptes d’ordres qui comportaient des prêts et des crédits accordés à des clients, et par le financement des filiales, en dehors de toutes les normes bancaires connues. Après avoir pris ses fonctions au niveau de la banque, Djellab commença à décortiquer tous les comptes et les documents en se faisant aider de spécialistes de la question, issus de la banque même, et d’autres spécialistes indépendants, ainsi que de commissaires aux comptes qui ont dressé un tableau complet de la situation. Le témoin a tenu à rappeler néanmoins que sa mission principale était de redresser la situation autant que faire se peut, mais les crédits accordés sans aucun documents, ni domiciliation des clients, ni dossiers ont rendu la chose trop difficile. Il convoqua une assemblée générale des actionnaires pour leur demander s’ils pouvaient recapitaliser la banque, mais il se vit répondre par la négative. En plus, le trou de 3,2 milliards de dinars, découvert au niveau de la caisse principale, n’était pas fait pour arranger les choses. Devant cet état de fait, l’administration établit un rapport qu’il adressa au conseil de la monnaie et du crédit, tout en proposant deux solutions : soit la recapitalisation par un moyen à définir, soit la liquidation pure et simple. C’est la deuxième solution qui a été préconisée, et Badsi fut nommé liquidateur de Khalifa Bank. D’ailleurs, Mohamed Djellab ne manqua pas de préciser que la banque avait un ratio de solvabilité à -25%, alors que les normes exigent au moins +25%.
Il cite l’exemple des deux filiales: Khalifa Airways qui a bénéficié d’un crédit de plus de 60% du capital de la banque, ce qui est tout à fait contraire à la règlementation, et Khalifa Construction. Abdelmoumène Khelifa fut ensuite autorisé à prendre la parole pour demander à Djellab comment il a pu avoir ces chiffres très précis, alors qu’il n’a pas nommé de commissaires aux comptes, et le témoin lui répond qu’au contraire, il a engagé des commissaires aux comptes, des experts et des spécialistes qui ont établi des rapports détaillés sur la situation financière de la banque.
Quant à l’avocat de la défense, il a longuement soutenu que si la décision de bloquer les comptes de Khalifa Airways et des autres filiales, la banque aurait pu etre sauvée, car les filiales auraient pu continuer à marcher. Le témoin lui répond que la banque ne pouvait en aucun cas être tenue pour responsable de la gestion des filiales.
Hadj Mansour

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