Selon l’Office national des statistiques (ONS), une hausse de 3,9% a été enregistrée sur les prix à la production hors hydrocarbures du secteur public, au troisième trimestre de l’an 2016, comparativement à la même période en 2015. En effet, ces statistiques de l’ONS concernent l’évolution des prix-sortie d’usine englobent 213 produits commercialisés au niveau du marché national. Dans ce contexte, les prix à la production du secteur sidérurgique, métallique, mécanique, électrique et électronique (ISMMEE) ont augmenté de 1,6%, au cours du troisième semestre de 2016. La hausse des prix à la production des filières de fabrication des biens intermédiaires métalliques, mécaniques et électriques, de biens de consommation mécaniques et de mécanique de précision constitue le facteur essentiel de cette augmentation. En parallèle, la hausse a été légèrement enregistrée dans les prix à la production de l’industrie des matériaux de construction, ainsi que céramique et verre avec 0,5%, cet état de fait s’explique par la hausse des prix des produits rouges et des différents matériaux de construction. Concernant les prix à la production du secteur de l’énergie électrique, la hausse est de 21,7%, idem pour les prix de production du secteur des mines et carrières, notamment l’extraction du minerai de fer, des matières minérales et du phosphate, qui ont grimpé jusqu’à 7,6%. En outre, la tendance haussière a, également, affecté les prix de la production agroalimentaire, du tabac et des allumettes atteignant au troisième trimestre de l’année écoulée 5,9% par rapport à la même période en 2015. Une augmentation relative, principalement, à la hausse des prix de l’industrie du tabac et des allumettes. S’agissant des prix à la production de la branche textile et confection, la hausse a été légère avec 0,7%, tandis que ceux de la branche chimie, caoutchouc et plastiques ont haussé de, seulement, 0,2%.
Contrairement aux augmentations enregistrées dans les prix à la production dans plusieurs secteurs, la branche des chaussures et cuir a connu une stabilité durant le troisième trimestre 2016, quant à ceux de l’industrie du bois, liège, papier et imprimerie ayant enregistré une légère baisse de 0,9%, due au recul des prix de la menuiserie des biens intermédiaires. Pour rappel, le secteur public industriel en Algérie est doté de 390 filiales réparties sur 12 groupes et entreprises exerçant dans 11 secteurs et 50 branches d’activité. En fait, l’industrie hors hydrocarbure figure, actuellement, parmi les priorités de l’État dans la perspective d’une économie, diversement, productive et indépendante par rapport aux revenus du baril de l’or noir. Cependant, cette hausse des prix à la production risque de provoquer des contraintes pour les opérateurs économiques dans les branches concernées. Par ailleurs, certains spécialistes dans la matière ont appelé l’État à consolider la base industrielle algérienne, et ce, en disposant le climat adéquat d’une production en mesure de subvenir aux besoins du marché national, afin de réduire les coûts de l’importation, et, par conséquent, épargner énormément de devise.
Salim Lariche