Le conseil consultatif d’Ennahda a décidé au terme de sa session extraordinaire, tenue vendredi, d’apporter le soutien du parti à la candidature du président du Mouvement de la société pour la paix (MSP) Abdelali Hassani Cherif. Selon un communiqué du parti d’Ennahda, cette décision est «le fruit des rencontres de concertation organisées précédemment entre les deux partis», et de préciser qu’il sera procédé prochainement à la création de la commission nationale des élections présidentielles. Le président du parti Mohamed Douibi a appelé à cette occasion ses militants à soutenir la candidature de Hassani, tout en plaidant pour «une forte participation» à ce scrutin.
Pour rappel la candidature de Hassani a été validée, le week-end dernier après avoir entretenu le suspense sur l’identité de son candidat à la présidentielle du 7 septembre prochain. En effet, le conseil consultatif du Mouvement de la société pour la paix a décidé d’engager le président du parti, Abdelali Hassani Cherif comme candidat au scrutin présidentiel alors que le choix de la participation avait été pris bien avant. La décision a été entérinée par cette instance où siègent environ 300 membres. Un communiqué du MSP, rendu public à l’issue de cette réunion, a souligné que le choix de Hassani a eu l’assentiment de la majorité des votants. «Le conseil national de la Choura du MSP, tenu les 24 et 25 mai au Palais des expositions, sur l’élection a décidé, à la majorité, la participation du Mouvement à cette élection en proposant la candidature de son président, Abdelali Hassani Cherif, à cette échéance», avait indiqué le parti. À ce titre, Hassani a déclaré « nous n’avons jamais tourné le dos à un scrutin, et nous ne boycotterons pas un rendez-vous électoral. Nous participerons d’une manière ou d’une autre à la prochaine présidentielle». Selon lui «ce scrutin constitue une étape importante pour le pays», ajoutant que «les prochaines élections présidentielles constituent une étape importante pour le pays, car c’est une opportunité pour la classe politique et les citoyens des différentes couches d’œuvrer à l’unité et à la stabilité du pays».
Ceux qui se sont déclarés
Il est à signaler en outre que, plusieurs partis politiques, ont officiellement annoncé leur soutien à un second mandat d’Abdelmadjid Tebboune. Sans surprise, Abdelkader Bengrina, le patron du Mouvement El-Bina, a été le premier à déclarer, le 24 mai, que le chef de l’État sortant serait « le cheval sur lequel [il allait] parier avec tous ceux qui partagent la même approche ». Ce soutien annoncé au lendemain de la naissance de la Coalition des partis de la majorité, qui regroupe le RND, le Mouvement El-Bina, le FLN et le Front El-Moustakbal, les deux derniers ne se sont pas encore exprimés. Dans ce cadre Mustapha Yahi, le secrétaire général du RND a déclaré que «la situation actuelle exige que le prochain président de la République soit un homme de consensus autour duquel les Algériens se mobiliseront, pour une Algérie forte et respectée ». Quant à Mohamed Daoui, patron d’El-Karama il a affirmé « Abdelmadjid Tebboune doit continuer à assurer la stabilité du pays et poursuivre les grandes réformes entamées au cours de son premier mandat », « Le Président a un pays à gérer. Par ailleurs, d’autres participations et des candidatures à l’élection présidentielle de 2024 ont été annoncées telles que Tarek Zeghdoud, Belkacem Sahli, Zoubida Assoul, ainsi que Louisa Hanoune la patronne du Parti des travailleurs (PT).
Sarah O.
