Le membre du bureau national du MSP, également député à l’APN, Nacer Hamdadouche, a regretté hier l’absence de certaines mesures pour la réussite de la prochaine présidentielle annoncée pour le 12 décembre, affirmant que la réunion du conseil consultatif du parti le 27 septembre prochain sera ouverte sur toutes les éventualités.
« Les prochaines présidentielles sont toujours sources d’inquiétudes et de périls. Le Hirak est toujours actif et refuse le processus électoral. En parallèle, nous avons un pouvoir qui persiste encore dans les mêmes pratiques et mentalités; toujours des décisions imposées par le haut et des mesures unilatérales. Ce qui n’aide pas à la réussite de ces élections », a regretté Hamdadouche, en marge d’un colloque du MSP intitulé : « La conjoncture économique algérienne nationale ».
Le président du MSP, Abderrezak Makri, a prononcé le discours d’ouverture de ce colloque à lequel ont été invités des experts en économie à y participer, sans évoquer la situation politique et la position finale du parti sur le futur scrutin. Makri, candidat aux présidentielles du 18 avril annulées, ne voulait pas prendre des risques cette fois-ci, ce qui explique le sondage interne lancé par le MSP et la série de consultations entamées avec nombre de personnalités et partis politiques, et ce avant de trancher définitivement le 27 septembre prochain. Pour Hamdadouche, le MSP est maintenant « dans une phase d’élaboration de décision avant de passer à la prise de décision.
Cette préparation de décision nécessite d’élargir la sphère des consultations en dehors des dirigeants, à l’interne et à l’externe du parti pour toucher tous les citoyens qui représentent l’électorat. Nous avons mené aussi des consultations avec nos partenaires sur la scène politique que ce soit les partis, les personnalités ou la société civile ». Sur si le MSP ira aux présidentielles, Hamdadouche a estimé que « la tendance générale est de prioriser l’élection présidentielle dans les plus proches délais, par conviction très partagée dans la société civile et la classe politique que l’Algérie ne supportera plus le vide constitutionnel et institutionnel. Il est aussi impossible de passer par une longue période de transition ».
« Mais il est encore tôt pour le MSP pour rendre sa décision finale aujourd’hui. Nous pensons que certaines mesures ne sont pas encore réunies pour la réussite de ce rendez-vous électoral », a-t-il nuancé. « L’important n’est pas d’aller vers ces élections, mais dans quelles conditions va se tenir cette échéance. Parmi ces conditions, il y a en premier lieu le départ du gouvernement actuel qui représente le résultat de l’ancien système. (…) Nous assistons depuis le 22 février dernier à des sondages populaires rejetant unanimement ce gouvernement. Nous considérons que ce gouvernement doit partir même s’il n’exercera pas d’influence sur ces élections », a affirmé Nacer Hamdadouche.
Le député de Jijel a souligné que l’idée d’un « candidat consensuel présidentiel » entre le Pouvoir et l’opposition est toujours la priorité numéro 1 de sa formation, mais « malheureusement, il n’y a pas de signes d’échos favorables chez le Pouvoir et les partis de l’opposition ».
Hamid Mecheri