Les consultations politiques entre les parties libyennes dans la cadre du processus de dialogue politique inter- libyen devant se tenir le 9 novembre prochain, a été précédé, hier, par l’annonce des critères fixés, pour prendre part à la rencontre de Tunis, et du lancement des consultations par visio-conférence, en préparation de la réunion directe entre les Libyens, le 9 novembre prochain à Tunis.
La représentante spéciale par intérim du secrétaire général des Nations unies (ONU), en Libye, Stephanie Williams et la mission onusienne en Libye, a annoncé le lancement du Forum du dialogue politique libyen (FDPL), hier, par visio-conférence, sans manquer de préciser que les critères de sélection des acteurs libyens pour participer au processus du dialogue politique inter-libyen, prévu le 9 novembre prochain. Dans son communiqué la mission onusienne a fait savoir que les acteurs politiques libyens représenteront « les différents groupes » politiques et que leur sélection pour prendre part au dialogue s’est faite sur la base « des principes de l’inclusion », notamment par la prise en compte de la représentation des Libyens sur les plans géographique, politique, social et tribale. Plus précise, la mission de l’ONU en Libye a indiqué que les participants représentent « la Chambre des représentants, le Conseil suprême de l’État » en plus des forces politiques actives en dehors du champ d’application des deux institutions, poursuit la même source « « à la lumière d’un engagement ferme en faveur d’une participation significative des femmes, des jeunes et des minorités » afin, précise-t-on, que «le dialogue soit inclusif » impliquant l’ensemble des acteurs et des composantes du peuple libyen. La mission de l’ONU a confirmé également que les participants au premier round du dialogue inter-libyen, par visio-conférence, hier, en préparation de celui prévu à Tunis, ont représenté les différentes régions de la Libye et « groupes» de la société civile libyenne, faisant remarquer qu’elle « avait envoyé 75 invitations » pour la réunion du dialogue politique inter-libyen, tenue, hier, par visio-conférence. La relance du dialogue inter-libyen devrait enregistrer le soutien de l’ensemble des acteurs étrangers, notamment ceux ayant eu un impact négatif sur le terrain libyen depuis ces derniers mois, via leur interférences, non seulement politiques, puisque le pays allait plonger dans une guerre, avec la persistance des postures guerrières entre la France, la Turquie, les Emirats arabes unis, l’Egypte, après l’avoir menée des années par procuration, par des acteurs libyen, et sur le terrain libyen.
La reprise du dialogue libyen qui s’annonce, après la conférence de Berlin de Janvier 2019, intervient suite à la signature, vendredi dernier, à Genève, par le processus des 5+5, deux délégations de la Commission militaire mixte libyenne, issue de la rencontre de Berlin, d’un accord de cessez-le-feu permanent à travers l’ensemble du territoire libyen. Même si des étapes ont été franchies et des avancées notables enregistrées en faveur du dialogue politique inter-libyen et sa tenu dans les plus brefs délais pour prémunir ce pays d’un embrasement destructeur pour des décennies à venir, il n’en demeure pas moins que des risques persistent sur ce processus, sur fond des objectifs toujours en cours, du plan de la déstabilisation, puis la destruction de l’État libyen qui a visé notre voisin de l’Est, dès 2011, avec l’intervention de l’Otan en Libye. La mission de l’ONU a estimé que l’objectif « primordial » du Forum de dialogue politique libyen entamé, hier, est de trouver « un consensus sur une autorité exécutive unifiée et sur les arrangements nécessaires » pour organiser des élections nationales dans les plus brefs délais, afin de restaurer la souveraineté de la Libye et de donner une légitimité démocratique aux institutions libyennes » indique-t-on.
Karima Bennour