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PREMIÈRE RÉUNION DU PANEL DE DIALOGUE AVEC DES REPRÉSENTANTS DU HIRAK : Karim Younès relance Bensalah sur les préalables

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Le panel de médiation et de dialogue, chargé de mener des consultations en vue d’un dialogue débouchant exclusivement sur l’élection présidentielle, a tenu, hier, sa première réunion avec des acteurs du Mouvement populaire. Pour cette commission, il s’agit d’un «premier pas» dans ces efforts pour faire sortir le pays de l’impasse politique actuelle.

Pendant plus de trois heures, les membres du Panel ont discuté et débattu, à l’hôtel Mador (Cheraga, Alger), avec des jeunes prétendument représentants du Hirak, dont l’identité n’a pas été révélée, a confié hier, Abdelouahab Bendjelloul, membre de cette instance. Le même responsable a fait état, d’ailleurs, de la participation, à cette rencontre, de jeunes représentants, issus de plus de 30 wilayas, parmi lesquels des présidents d’associations nationales, dont le commandant général des Scouts musulmans algériens (SMA).
Cette première rencontre est un prélude à d’autres rencontres avec d’autres représentants du Hirak et de la société civile. L’étape suivante de ces consultations, qui visent à tracer une feuille de route consensuelle pour contribuer à résoudre la crise politique dans le pays, sera menée avec les chefs de partis politiques et des personnalités nationales, y compris celles qui avaient refusé les premières invitations du Panel, avait annoncé le coordonateur, Karim Younès.
« Les discussions seront libres. Les membres du panel n’ont pas d’a priori. Nous voulons seulement rapprocher les avis des uns et des autres et organiser un dialogue rassembleur», a-t-il déclaré, mardi dernier, à Radio M. Principale revendication de la mobilisation citoyenne, mais objet de controverse depuis que le Commandement de l’ANP s’est opposé catégoriquement, en plus des déclarations contradictoires des membres du panel sur ce point, Karim Younès a exhorté le chef de l’État à concrétiser des mesures d’apaisement comme gage de bonne foi. «Nous attendons toujours du chef d’État qu’il concrétise les mesures d’apaisement. Il s’est déjà engagé publiquement et n’a rien fait, pour le moment, dans ce sens», a déploré le coordinateur du panel sur le même média.
Parmi ces mesures, l’ancien président de l’APN a cité la libération des manifestants et des personnalités arrêtés en lien avec le Mouvement populaire, la levée du «blocus policier» sur Alger, la fin de la répression contre les manifestants, l’ouverture des médias au débat libre et le départ du gouvernement Bedoui. «Nous avons été reçus par le premier responsable du pays qui est le chef de l’État. Nous attendons une réponse de sa part», a-t-il poursuivi.
Interrogé sur le réquisitoire du procureur d’Annaba contre un manifestant emprisonné pour avoir brandi l’emblème amazigh, lors des manifestations de vendredi, le coordinateur du panel chargé du dialogue a dénoncé une «mascarade». «Alors que nous demandons l’apaisement de la situation, le procureur requiert 10 ans de prison. Où allons-nous comme ça ? Je condamne cette décision qui ne permet pas l’apaisement des esprits. Il sabote le processus de médiation. Je ne peux pas concevoir me réunir autour d’une table avec des partis politiques, alors que des gens sont en prison pour des raisons qui ne tiennent pas débout», s’est offusqué Karim Younès, en exprimant son souhait que le manifestant de Annaba dont le verdict est prévu demain, soit relaxé avant la fête de l’Aïd El Adha.
Hamid Mecheri

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