Élue présidente de l’Assemblée populaire communale (APC) de Ouacifs, au sud de Tizi-Ouzou, lors des élections locales du 27 novembre dernier, Tassadit Ait Abdellah, affiche «détermination» et «convictions» à mener sa nouvelle mission.
Rencontrée jeudi, la nouvelle édile communale des Ouacifs, plutôt à l’aise dans son «nouveau statut» de première femme présidente d’APC au niveau de la wilaya est «déterminée» à mener à bien sa mission qui, dit-elle, ne lui «fait pas peur». «J’ai déjà été élue, ce n’est donc pas nouveau pour moi, même si je suis consciente que cette fois c’est différent, mais, tout ce qui importe c’est la conviction et le travail pour honorer cette confiance placée en moi», assure-t-elle. Tout en admettant «l’effet» de son élection qui a suscité beaucoup de réactions, de commentaires et d’admiration, étant une première au niveau de la wilaya, elle refuse de parler d’exception. Pour elle, «il n’y a aucune raison de parler d’exception. J’ai déjà été élue et même occupé le poste de vice-présidente de l’Assemblée comme il y a beaucoup de femmes élues ou nommées à divers postes de responsabilité encore plus importants». Informaticienne de formation, son «intrusion» en politique et dans la vie publique locale remonte à 2012 avec son élection comme membre de l’APC sur une liste indépendante. Mandat durant lequel elle a occupé le poste de vice présidente avant de rempiler pour un nouveau mandat en tant qu’élue en 2017. «J’ai été sollicitée par des amis qui s’étaient présentés sur une liste indépendante, pour se conformer aux dispositions du code électoral imposant un quota de femmes sur les listes, j’ai été élue et, depuis, l’action publique emparée de moi» raconte-t-elle.
Le travail et la transparence comme seules promesses
Engagée dans la course lors du scrutin du 27 novembre dernier, encore une fois sur une liste indépendante, «L’espoir», elle a recueilli 287 voix des 763 obtenues par sa liste qui a raflé 8 des 15 sièges de l’Assemblée. «Un sacre, une fierté personnelle et pour ma région qui a choisi une femme comme maire, mais aussi un fardeau d’engagements et de responsabilités», fait-elle remarquer en assurant de son engagement à «se consacrer pleinement à l’amélioration du cadre de vie de ses concitoyens». Concernant ses promesses de campagne, l’élue affirme n’en avoir fait aucune et n’avoir donné comme seule promesse que celle de son engagement à faire de son mieux pour servir la collectivité. «La seule promesse possible que j’ai faite et que je réitère encore aujourd’hui, est celle de faire de mon mieux, tout ce qui m’est possible, en toute transparence, pour être à la hauteur des attentes de la population et de la confiance placée en moi» affirme-t-elle. Forte de son expérience lors de ses 2 premiers mandats et connaissant le fonctionnement des collectivités locales, elle affirme être consciente de sa tâche et des contraintes qui l’attendent, mais se dit «confiante et déterminée». «L’élu local est, certes, face à différentes contraintes, une demande sociale et de développement énormes, un manque de moyens et la rigueur du code communal qui, parfois, limite son action d’agir, mais, cela ne nous empêchera pas d’essayer de trouver des solutions aux situations qui se présentent» soutient-elle. Au sujet du dispositif législatif, Ait Abdellah estime qu’il est «impératif de le revoir», espérant que les réformes annoncées donneront «plus de prérogatives et libéreront l’esprit d’initiative de l’élu». D’ores et déjà, elle affirme avoir entamé avec son équipe un travail de recensement des opérations et projets en souffrance au niveau de la commune pour «définir les priorités et établir, au plus vite, le plan de travail».