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PRÉDICTION DU PR. MAHIAOUI SUR L’ÉVOLUTION DU COVID-19 : L’Algérie atteindrait son pic entre les 20 et 24 avril

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Depuis l’apparition de l’épidémie du coronavirus et sa propagation sur les quatre coins de la planète avec son lot de malheurs, on entend plus souvent les spécialistes évoquer un pic de l’épidémie. Cette approche n’est pas spécifique au virus corona, mais les chercheurs avaient toujours tenté de prédire l’arrivée de ce pic pour toutes les épidémies auxquelles l’humanité avait déjà fait face. Bien que chaque souche possède ses propres mutations et agit différemment. De quoi il s’agit-il réellement ? Et quand sera-t-il atteint en Algérie ?

Il faut dire que de par la complexité de son calcul, peu de scientifiques à travers le monde s’aventurent dans un terrain aussi miné, pour avancer quoi que ce soit concernant la fin exacte du virus corona dans leurs pays. Pour les téméraires, ils avancent des dates approximatives, comme c’est d’ailleurs le cas du professeur Reda Mahiaoui, membre du comité scientifique de suivi de l’évolution de la pandémie du coronavirus en Algérie.
En se basant sur les données théoriques traitées par le comité en charge du suivi de la maladie en Algérie, rapportent les médias, le Pr Mehiaoui estime que le virus devra atteindre son pic au cours de la 3éme semaine du mois en cours. Autrement dit : il serait atteint au plus tard le 20 avril. Selon le Pr Mahiaoui le nombre de cas infectés par le virus n’a pas encore atteint son paroxysme pour le moment dans notre pays.

C’est quoi au juste le pic d’une épidémie ? Et pourquoi est-il si difficile à calculer avec précision ?
Pour les spécialistes, le pic de l’épidémie désigne la courbe de décroissance de la propagation du virus. Autrement dit, le pic est à la jonction de la phase de plateau (un terme de plus en plus utilisé désignant une période de stagnation des nouveaux cas (contaminations ou décès) et celle de la baisse. Il correspond, donc, à la période où le nombre de malades commence à diminuer.
Si le pic signifie le point maximal atteint par la courbe de cas (contaminations ou décès), le plateau signifie la stagnation. Le nombre de cas n’augmente ni plus vite, ni moins vite que les jours précédents : il se stabilise, ajoutent les mêmes sources, indiquant que cette phase est aussi un signe encourageant dans la lutte contre l’épidémie. Néanmoins, expliquent-t-ils, cette tendance doit être constatée sur plusieurs jours consécutifs, sans être interrompue par une nouvelle hausse des cas pour confirmer qu’elle est vraiment atteinte.

Mais pourquoi est-il alors difficile de la calculer ?
Toujours selon les spécialistes, la modélisation d’un pic d’épidémie dépend de trois paramètres. En premier lieu, il faut connaître la date de début de l’épidémie. Si les études réalisées jusqu’à aujourd’hui démontrent que le pays origine du virus n’est autre que la Chine, il n’en demeure pas moins que ça reste toujours difficile de déterminer avec exactitude son « atterrissage » dans les autres pays du monde. De plus, certains patients sont asymptomatiques et que la période d’incubation n’est pas la même pour tout le monde.  Ensuite vient, la vitesse de propagation du virus : c’est-à-dire le taux de reproduction du virus. D’une manière presque certaine, il est connu, que pour le SARS-CoV2, ce taux est à 2,5. C’est-à-dire qu’une personne en contamine 2,5. Ce taux peut être infléchi grâce au confinement. De facto, avec moins de contact, les personnes se contaminent moins entre elles. Le troisième indicateur est l’efficacité du confinement. Difficile à calculer certes, avancent les spécialistes, mais son intérêt n’est pas à mettre en doute. Ce qui est certain en revanche, c’est que mieux le confinement sera respecté et donc efficace, plus vite on observera le pic de l’épidémie. Selon les mêmes sources, toutes les estimations se basent sur des modèles mathématiques (et la loi des grands nombres). Face à cette nouvelle épidémie, chaque pays y apporte une réponse différente. D’où justement les différences entre les pays sur la manière d’appréhender la nouvelle situation qui a fait que certains pays ont opté pour le confinement total et d’autres pour des tests massifs et par conséquent, la courbe épidémique n’est pas identique d’un Etat à un autre, et même d’une région à une autre qui sont pourtant dans un même pays.
Brahim Oubellil

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