Si, pour le Professeur Senhadji, il est préférable d’utiliser un seul type de vaccin contre la pandémie de la Covid-19, l’acquisition de plusieurs marques reste, selon lui, une nécessité compte tenu de la situation épidémiologique qu’il qualifie d’«urgente».
S’exprimant hier, au forum de la Radio nationale Chaîne I, Kamel Senhadji a expliqué que l’acquisition de plusieurs marques de vaccins contre la Covid-19 a été imposée par la situation sanitaire « dangereuse et urgente » que connait l’Algérie, à l’instar des autres pays dans le monde. Afin, en effet, de faire face à toute éventuelle pénurie en la matière en raison de la demande au niveau internationale qui est très forte, il a été donc décidé d’acheter plusieurs vaccins.
De ce qui est des craintes exprimées par la population quant aux effets indésirables de ces vaccins, sachant que beaucoup refusent de se faire vacciner, l’intervenant de la radio s’est étonné en déclarant que désormais : « les gens ont plus peur du vaccin que du virus lui-même ».
Afin de remédier à cette situation, Senhadji estime qu’il serait primordial d’améliorer les méthodes de communication afin de pouvoir transmettre des messages justes et précis en ce qui concerne ce vaccin et également la pandémie. Il a assuré, à ce propos, que des études et des recherches ont été faites autour des effets secondaires qu’on pourrait développer après la vaccination, et il a été déduit que ce sont des effets « normaux » comme la fièvre ou des rougeurs, sans que cela ne puisse représenter de danger.
Le professeur Senhadji a rappelé, dans ce cadre d’idées, que les vaccins ont permis de réduire de 50% le taux de mortalité due aux maladies infectieuses durant le siècle dernier, ce qui montre, a-t-il, poursuivi, leur efficacité dans la lutte contre les différentes maladies menaçant le monde. D’autre part, le président de l’Agence nationale de sécurité sanitaire (ANSS) a affirmé que la nouvelle souche de Covid-19 n’aura aucune incidence sur l’efficacité du vaccin développé avant son apparition. Dans le cas contraire, il a rassuré que grâce aux moyens technologiques très développés, il est désormais possible de produire un nouveau vaccin contre ces nouvelles souches, en une période de 6 semaines. Pour ce qui est des catégories qui ne seront pas vaccinées, Senhadji évoque les personnes allergiques aux différents produits du vaccin, celles souffrant de faiblaisse immunitaire, celles ayant été greffées et enfin les femmes enceintes par précaution.
Ania Nait Chalal