Le président du Conseil national des droits de l’homme (CNDH), Bouzid Lazhari, et M’hand Berkouk, analyste spécialiste des questions géopolitiques, sont revenus, hier, sur la résolution du Parlement européen portant sur les droits de l’homme en Algérie. Selon les intervenants, les auteurs d’une telle résolution visent la « politisation» des droits de l’homme afin de déstabiliser l’Algérie pour des ambitions géopolitique claires. Ainsi, dans son intervention à la conférence intitulée « les droits de l’homme entre l’objectivité et la politisation », organisée par le CNDH en partenariat avec l’Initiative du nouveau processus de la société civile, au palais des expositions, à Alger, Bouzid Lazhari a rappelé la volonté des pouvoirs publics à préserver et protéger les droits de l’homme dans le pays. Précisant que malgré les défaillances enregistrées qui sont causées par des individus et non pas par les autorités, la situation des droit de l’homme dans notre pays reste « stable » et « bonne » à comparer avec d’autres pays occidentaux, et même voisins.
Un avis partagé avec le professeur Berkouk. À ce sujet, le « géopolitologue» a indiqué que des pays voisins, dont le Maroc essentiellement, viole la déclaration internationale des droits de l’homme, privant ainsi le droit à la liberté et l’autodétermination le peuple sahraoui, à travers son occupation illégale du territoire sahraoui.
Abordant ce point, le professeur des universités Berkouk dira que la violation des droits de l’homme dans la région (le Sahara occidental) rentre dans le cadre de la déstabilisation de la région; selon lui c’est une stratégie politique pour changer la carte géographique mais l’Algérie veillera à la bonne pratique de ces droits dans son territoire. Par ailleurs, Bouzid Lazhari a abordé la question de la liberté d’expression que « l’Algérie protège fortement », selon lui, en réponse au Parlement de l’UE qui accuse l’État algérien de répression des journalistes et de restrictions sur ce droit. Dans ses propos, il renvoie aux décisions du président de la République, Abdelmadjid Tebboune, lequel a consacré dans la nouvelle Constitution « la liberté d’expression ainsi garantie en Algérie » Et à Lazhari d’ajouter que « nous ne pratiquons aucune répression, nous sommes avec la liberté d’expression et si on parle de certains qui sont en détention nous ne les torturons pas et on ne les répriment pas, et s’ils sont innocents ils n’ont qu’à le prouver », lança-t-il, précisant que « nous faisons confiance en notre justice ».
Sarah Oubraham