Les représentants américain et ukrainien ont déclaré, dimanche, que leurs discussions à Genève sur le plan de 28 points visant à mettre fin au conflit russo-ukrainien ont « fait des progrès », mais que des détails restaient à régler, car des divergences doivent encore être réduites.
Après une réunion entre la délégation ukrainienne et les conseillers à la sécurité nationale du Royaume-Uni, de France et d’Allemagne, la partie ukrainienne a tenu des discussions bilatérales avec les représentants américains plus tard dans la journée. Dimanche soir 23 novembre, le secrétaire d’État américain Marco Rubio et Andriy Yermak, chef du bureau présidentiel ukrainien, ont briefé les journalistes et publié des communiqués séparés. M. Rubio a estimé que les discussions étaient « les plus productrices et les plus significatives » depuis le début du processus, notant que les délégations ont traité un à un les points clés et ont fait « de bons progrès ». Selon lui, les équipes examinent actuellement les suggestions formulées lors de la réunion et s’efforcent de réduire certaines divergences restantes. Il a ajouté que les États-Unis et l’Ukraine se rapprochaient d’un texte sur lequel ils pourraient s’entendre, même si le résultat final devra encore être approuvé par les deux présidents. Pour sa part, M. Yermak a qualifié les discussions avec la délégation américaine de « très productives », confirmant que « de très bons progrès » ont été réalisés en vue d’instaurer une « paix juste et durable ». Il a affirmé que les deux parties continueraient à examiner les propositions dans les jours à venir et qu’elles impliqueraient également leurs partenaires européens à mesure que le processus avancerait. Les deux parties ont refusé de répondre aux questions des journalistes, expliquant que leurs équipes travaillaient encore sur des mises à jour et des préparatifs concernant plusieurs questions. Elles devraient revenir plus tard dans la soirée pour fournir de plus amples informations.
La Russie rejoindra-t-elle les négociations ?
Selon Berlin, la Russie doit rejoindre « la table » des négociations pour qu’un plan de paix en Ukraine puisse avoir une chance d’aboutir, a souligné hier le chancelier allemand Friedrich Merz, jugeant improbable « une percée » diplomatique cette semaine. « La Russie doit être présente à la table des négociations. Si cela se concrétise, chaque effort aura été justifié, et dans le cas contraire, il faudra redoubler d’efforts », a déclaré Friedrich Merz en marge du sommet Union européenne-Union africaine à Luanda, en Angola. Berlin a salué « les progrès » réalisés pendant les pourparlers à Genève entre Américains, Ukrainiens et Européens.
Moscou « n’a pas encore reçu » le texte du plan américain
Hier, le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, en réponse à une question de l’agence de presse TASS, a déclaré que la Russie n’a pas encore reçu le texte officiel de la version américaine du plan de règlement ukrainien, qui a été ajusté lors de consultations entre les États-Unis et l’Ukraine à Genève. « Nous n’avons encore vu aucun plan, nous avons lu les déclarations publiées à la suite des discussions tenues à Genève », a-t-il déclaré, précisant que « nous n’avons encore rien reçu officiellement. » Peskov a noté que le Kremlin a constaté que « certains ajustements avaient été apportés au texte précédemment envoyé à Moscou. » La veille, les États-Unis et l’Ukraine ont tenu des consultations sur le « plan de paix » en 28 points. Le secrétaire d’État Marco Rubio a qualifié cette réunion de plus productive jusqu’à présent de tout le conflit. Les médias ukrainiens ont rapporté que Washington et Kiev ont pu s’accorder sur la majeure partie du plan.
R. I.














































