Le ministre de l’Énergie et président de la Conférence de L’OPEP, Abdelmadjid Attar, a pris part hier à la 24ème réunion du Comité ministériel mixte de suivi de l’accord OPEP et non OPEP (JMMC), consacrée à l’examen de la situation du marché pétrolier international et à ses perspectives d’évolution à court terme.
Devant ses homologues de l’Arabie saoudite, Émirats arabes unies, Russie, Kazakhstan, Venezuela, le ministre algérien de l’Énergie a dit que l’année 2020 est difficile pour les membres de l’OPEP du fait de la pandémie de Covid-19 rendant encore plus difficile les efforts de cette organisation dans ses efforts vitaux pour le maintien de la stabilité du marché pétrolier. Attar a encensé les « décisions et efforts courageux » des membres de l’OPEP qui ont respecté leurs engagements de la réduction de la production afin de maintenir l’équilibre du marché pétrolier malgré l’impact de la pandémie de coronavirus sur les économies de ces pays suite à l’effondrement des prix du pétrole. L’OPEP et ses alliés ont convenu, avril dernier, de réduire la production de 10 millions de barils par jour (mbj) dont 200 000 barils pour l’Algérie durant les mois de mai et juin en vue de stabiliser les prix du pétrole impactés par la crise du coronavirus. En juin dernier, ses partenaires organisés dans l’Opep +, qui compte notamment la Russie, ont trouvé un accord pour poursuivre la réduction historique de leur production globale. Le volume pétrolier retiré va passer de 9,7 millions de barils par jour (mbj) en mai et juin à 7,7 mbj à compter du 1er juillet et jusqu’à décembre, puis à 5,8 mbj de janvier 2021 à avril 2022.
Cette stratégie s’est, pour le moment, révélée payante avec des cours qui sont remontés début juin autour de 40 dollars le baril après avoir évolué autour des 15 dollars. La semaine passée, le ministre saoudien de l’Énergie et chef de file du cartel pétrolier avaient laissé entendre que l’alliance pourrait « ajuster» l’accord sur la réduction de la production de pétrole qui vise à endiguer la baisse des prix due à l’impact de la pandémie de Covid-19 sur la demande. L’accord en vigueur prévoit pour l’instant que le retrait volontaire actuel du marché de 7,7 millions de barils par jour – répartis entre les différents signataires, et sans compter les rattrapages des retardataires – sera ramené à 5,8 millions à compter de janvier 2021. En disant que le rétablissement des cours de pétrole devrait prendre encore plus de temps du fait que la lutte contre le coronavirus se poursuit toujours, le ministre Attar a fait part de « quelques bonnes nouvelles » du fait de la découverte du vaccin anti Covid-19, ce qui va, estime-t-il, booster les cours du baril de pétrole ». Invitant les membres de l’OPEP à continuer à respecter leurs engagements de baisse de production afin d’éviter la rechute des prix de pétrole, le ministre Attar a indiqué que la demande mondiale sur le pétrole est en baisse de 2,7 millions de barils par jour.
Hamid Mecheri