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POUR RENFORCER LA COOPÉRATION DANS LES DOMAINES DES HYDROCARBURES ET DES MINES : L’Algérie et le Tchad signent un PV de discussions

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Dans le cadre du renforcement de la coopération bilatérale entre l’Algérie et le Tchad dans les domaines des hydrocarbures et des mines, le ministre d’Etat, ministre des Hydrocarbures et des Mines, Mohamed Arkab, et la ministre du Pétrole, des Mines et de la Géologie de la République du Tchad, Ndolenodji Alixe Naïmbaye, ont signé à Alger, un PV de discussions couronnant le programme de la visite de travail de la ministre tchadienne en Algérie.
En effet, selon un communiqué du ministère, la cérémonie de signature s’est déroulée au siège du ministère des Hydrocarbures et des Mines, en présence de la secrétaire d’État auprès du ministre des Hydrocarbures et des Mines, chargée des Mines, Karima Bakir Tafer, de cadres du ministère, du PDG du groupe Sonatrach, Nourredine Daoudi, du PDG du groupe Sonarem, Reda Belhadj, du directeur de l’Agence nationale pour la valorisation des ressources en hydrocarbures (ALNAFT), Samir Bakhti, du directeur de l’Agence nationale des activités minières (ANAM), Mourad Hanifi, du directeur du comité de direction de l’Agence nationale du service de géologie d’Algérie (AGSA), Karim Mokhtar, et de la représentante du président de l’Autorité de régulation des hydrocarbures (ARH). Selon la même source, « le PV de discussions renferme plusieurs axes fondamentaux de coopération, s’articulant sur le renforcement du cadre réglementaire et juridique du secteur des hydrocarbures, à travers l’échange d’expertises et l’accompagnement de la partie tchadienne, notamment par le développement de la coopération entre « ALNAFT » et « ARH », côté algérien, et l’Agence « ARSAT », côté tchadien, outre l’examen de la conclusion d’accords de coopération spécialisés ». Les deux parties ont également convenu de développer la coopération dans le domaine des hydrocarbures, notamment dans les activités d’exploration et de production, l’augmentation de la production pétrolière, le raffinage, la pétrochimie, la valorisation du gaz et la réduction de son torchage, le transfert de savoir-faire et l’assistance technique, en sus de l’examen de la possibilité de la participation du groupe Sonatrach à des projets prioritaires d’hydrocarbures en République du Tchad, a-t-on précisé. Concernant le gaz de pétrole liquéfié (GPL), les deux parties se sont accordées sur « les moyens de développer l’ensemble de la chaîne de valeur, de la production à la distribution, et de renforcer le cadre réglementaire et les normes de sécurité », a ajouté le communiqué.

L’Algérie prête à accompagner son partenaire
À cet égard, l’Algérie a réaffirmé sa disponibilité à apporter son soutien en matière de formation, d’échange d’expertises, et l’accompagnement technique, en sus de l’examen du développement de projets conjoints. Dans le secteur minier, les deux ministres ont souligné « l’importance de renforcer la coopération au regard du potentiel géologique dont regorgent les deux pays, à travers l’échange d’expertises dans l’exploration et l’exploitation durable des ressources minières, notamment les métaux rares, les minéraux industriels et les pierres précieuses, ainsi que le développement de programmes conjoints de recherche, de formation et d’échange d’experts », a rapporté le communiqué. Les deux parties ont, en outre, insisté sur « le développement du contenu local à travers la promotion de la transformation locale des hydrocarbures, la valorisation des ressources et la mise à profit de l’expérience algérienne dans l’intégration du contenu local et la formation de la main-d’œuvre nationale, contribuant ainsi à la création de valeur ajoutée et au soutien du développement économique durable ».

Formation et transfert de compétences 
 En matière de formation et de transfert de compétences, les deux parties ont convenu de promouvoir les programmes de formation et l’échange d’experts, en s’appuyant sur les entreprises nationales, notamment Sonatrach, tout en encourageant la recherche pratique et la coopération scientifique entre les universités et les centres de recherche des deux pays. Afin d’assurer une mise en œuvre et un suivi efficace, il a été décidé de créer deux groupes de travail conjoints, l’un dans le domaine des hydrocarbures et l’autre dans celui des mines, chargés d’explorer les opportunités de coopération et de partenariat et de suivre l’exécution des accords conclus.

Plusieurs accords conclus
Il s’agit également de renforcer le cadre juridique de la coopération par l’élaboration et la conclusion de plusieurs accords, notamment un mémorandum d’entente dans le domaine des mines et de la géologie, un accord de coopération dans le secteur des hydrocarbures, un accord entre les autorités de régulation des secteurs des deux pays, un accord de partenariat entre Sonatrach et la Société des Hydrocarbures du Tchad (SHT), ainsi qu’un accord dans le domaine de la formation visant à renforcer les capacités des cadres tchadiens à travers des programmes spécialisés encadrés par les instituts algériens de formation. A noter que, la visite de la ministre du Pétrole, des Mines et de la Géologie de la République du Tchad, à l’invitation du ministre d’État, ministre des Hydrocarbures et des Mines, s’inscrit dans le cadre de la dynamique positive que connaissent les relations de coopération entre les deux pays. Elle vise à élargir les perspectives de partenariat dans les domaines du pétrole, des mines et de la géologie, ainsi qu’à examiner les possibilités d’étendre la coopération à des activités d’intérêt commun, notamment le raffinage, la pétrochimie et les activités connexes, contribuant ainsi à la construction d’un partenariat durable et mutuellement bénéfique, a conclu le communiqué.

Le ciment au cœur de projets d’investissement
Concernant le secteur de l’industrie notamment l’Industrie du ciment, le ministre de l’Industrie, Yahia Bachir, a présidé, une réunion de travail avec la ministre tchadienne en présence du ministre d’État, ministre des Hydrocarbures et des Mines, Mohamed Arkab, pour examiner les moyens de renforcer la coopération bilatérale, a indiqué un communiqué du ministère de l’Industrie. Selon cette source, « la rencontre a été l’occasion d’examiner les moyens de faire bénéficier la République du Tchad de l’expertise algérienne, notamment dans le domaine de l’industrie du ciment, devenue un modèle de réussite dans l’industrie nationale, ayant permis au pays d’atteindre l’autosuffisance et de développer d’importantes capacités d’exportation ». Ajoutant que, « la rencontre a également permis d’évoquer les perspectives en matière d’accompagnement technique, la réalisation d’un diagnostic industriel et minier, et le transfert d’expertises et de connaissances, en vue de contribuer au développement de la filière cimentière au Tchad ». A cet égard, Bachir a affirmé « la disposition de l’Algérie à partager son expertise avec la partie tchadienne dans les domaines de l’industrie du ciment et des matériaux de construction, à travers l’accompagnement technique et la formation des compétences ». Il a aussi évoqué « la possibilité pour le Tchad de transformer localement le clinker algérien en ciment dans les unités de broyage, comme solution transitoire initiale pour combler le déficit enregistré sur le marché tchadien, en attendant l’entrée en service des usines de production intégrées ». De son côté, Arkab a souligné que « l’Algérie était pleinement disposée à accompagner la République du Tchad, notamment dans les domaines de l’industrie du ciment, de l’exploitation des ressources minérales, des mines et des hydrocarbures, conformément aux orientations du président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, visant à renforcer la coopération régionale et à soutenir les pays frères dans les secteurs industriel, minier et énergétique ». Pour sa part, la ministre tchadienne a indiqué que son pays connaît « une dynamique de développement accélérée », soulignant que « le ciment constitue un matériau essentiel et central pour la réalisation des projets d’infrastructures et le développement du secteur de l’habitat ». Elle a ajouté que son pays dispose d’« importantes ressources minières exploitables dans le domaine de l’industrie du ciment, mais qu’il ne compte actuellement que deux cimenteries, qui ne couvrent pas les besoins nationaux ».
L. Zeggane 

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