L’importance du dépistage précoce du cancer de la prostate, dès l’âge de 50 ans, afin de prévenir l’apparition de la maladie et d’en éviter les complications, a été vivement soulignée jeudi à Oran. Les spécialistes ont insisté, lors d’une conférence d’Enseignement post-universitaire (EPU), organisée dans le cadre de la campagne de prévention « Novembre bleu » par le service de biochimie du CHU d’Oran, en collaboration avec plusieurs autres services hospitaliers, sur la nécessité d’un dépistage précoce, particulièrement chez les hommes présentant des antécédents familiaux de ce type de cancer. La cheffe du service de biochimie, Pr Ouslim-Saadi Soulef, a rappelé que le dépistage précoce demeure le moyen le plus efficace de lutte contre le cancer de la prostate, premier cancer masculin. « Son importance réside dans le fait qu’un diagnostic posé à temps permet d’augmenter considérablement l’espérance de vie du patient et, dans certains cas, d’obtenir une guérison complète », a-t-elle indiqué. La spécialiste a précisé que le cancer de la prostate, à ses débuts, ne présente généralement pas de symptômes apparents, et qu’il ne peut donc être détecté que par un spécialiste. « Le dépistage repose sur des tests simples, tels que le dosage de l’antigène prostatique spécifique (PSA) », a-t-elle ajouté. Abordant le rôle des biomarqueurs, en particulier le PSA, dans la détection et le suivi du cancer de la prostate, la professeure a expliqué qu’ils permettent d’adapter les stratégies thérapeutiques, depuis le diagnostic jusqu’au suivi du patient. « Certains biomarqueurs, comme le PSA, servent à dépister et surveiller la maladie, tandis que des analyses plus approfondies peuvent identifier des mutations génétiques, ouvrant ainsi la voie à des thérapies ciblées », a-t-elle précisé. De son côté, Dr Seghir Mohamed Omar, du service d’urologie du CHU d’Oran, a souligné qu’il est essentiel pour les hommes à risque, notamment ceux ayant des antécédents familiaux, de procéder à un dépistage régulier à partir de 45 à 50 ans. Il a décrit le cancer de la prostate comme une « maladie silencieuse », qui se développe dans la glande prostatique lorsque les cellules se multiplient de façon anarchique. Le spécialiste a rappelé que cette maladie ne présente aucun symptôme à un stade précoce, mais qu’elle peut être détectée par un toucher rectal effectué par un professionnel de santé ou par la mise en évidence d’un taux élevé de PSA. Dans les cas avancés, les symptômes peuvent inclure une fatigue générale, des envies fréquentes d’uriner en faible quantité, des difficultés ou des douleurs à la miction, la présence de sang dans les urines, une perte d’appétit et de poids, ainsi que des douleurs osseuses signes possibles de métastases, a-t-on encore précisé. Plusieurs autres communications ont été présentées au cours de cette rencontre, portant sur « Les métastases osseuses du cancer de la prostate », « L’IRM prostatique : regard croisé », ou encore « L’hormonothérapie de nouvelle génération : de la théorie à la pratique ».
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